Butterflies & Hurricanes
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 L'heure est à l'exécution.

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Owein
Ryooo
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MessageSujet: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeDim 20 Nov - 15:41

Dans les rues délavées, entre les murs décolorés... Une silhouette à peine plus haute que les autres s'affairait à monter les planches, les unes après les autres. Le soleil d'été resplendissait faisait ruisseler de grosses gouttes de sueur sur son front. Il devait fréquemment s'éponger le front, ce qui lui faisait perdre de précieuses secondes de travail. Il devait avoir fini avant midi, et les deux autres ouvriers qui auraient du lui prêter main forte étaient inertes, allongés à même le sol, pris d'une soudaine crise d'alcoolisme. Un aigle vint se percher sur la potence, alors que le travailleur peinait à clouer les rugueuses planches qui menaient à l'échafaud. La prochaine étape serait de faire un noeud coulant, mais il n'était pas assez grand pour le faire. Il acheva l'escalier, et partit chercher un tabouret. De nombreux soldats entouraient déjà la construction, assez grande pour qu'une dizaine d'hommes prennent place dessus, alors que seulement deux personnes allaient être exécutées. C'était d'un sinistre... Pourquoi la princesse héritière du royaume devait-elle être exécutée ? De ce fait, plusieurs centaines de personnes l'entouraient, attendant avec impatience cette exécution. Toutes étaient suspendues au travail de l'homme qui montait machinalement la potence, trainant un tabouret derrière lui...

L'homme en question redressa la tête, pour distinguer une silhouette totalement noire. Il n'avait quitté l'échafaud que pendant quelques instants, et cela avait suffi à un étrange Inconnu pour se glisser dessus. Sorti de nulle part, ce personnage tout de noir vêtu, ne semblant nullement craindre la chaleur du soleil, avait réussi à échapper à la vigilance des gardes...

<<ALRIGHT ! Nous sommes tous réunis ici pour fêter la magnifique ascension au ciel de deux fameuses personnes ! Pour vous faire patienter, je vais vous jouer un petit air, permettez ?>>

Les bruits ambiants de la cité avaient totalement cessé. La voix de l'inconnu portait et résonnait extraordinairement loin, comme connectée à une sorte d'amplificateur. Il tenait entre ses mains un étrange instrument. Une sorte de luth, mais entièrement métallique. Il gratta les cordes, et... Un son absolument terrifiant emplit les oreilles de la populace. Tous se couvraient les oreilles de leurs mains, abasourdis. Les gardes eux-mêmes avaient lâché leurs lances pour boucher leurs tympans meurtris. Puis, une sorte de mélodie se fit entendre, dans toute la ville et même bien au delà. C'était une tourmente douloureuse que ce manque total de goût musical. L'inconnu, lui, semblait apprécier cette musique, faisant de grands mouvements enflammés. La plupart des personnes présentes étaient clouées au sol par un tel supplice musical, sentant leur âme se détacher progressivement de leur corps. Tous voyaient des flammes de couleur étrange danser devant leurs yeux. C'était comme si le tonnerre rentrait dans une oreille et ressortait par l'autre, et ce continuellement. Le monde tout entier semblait distordu.

Une voix monstrueuse résonnait désormais dans leurs oreilles, sans paroles ni sens particulier, leur semblait-il.

<<OOOUH YEEAAAH, I'M LIKE THE SUNSHINE !!! A STAR !!! I LIKE THE WAY YOU SAY ME YOU LOVE ME !!! BABY BABY CAN YOU DRIVE MY CAAAAAR ??!!! WOOOH AND SHE'S BUYING A STAIRWAY TO HEAVEN~~~>>

Après cinq longues minutes, l'assourdissante sonate prit fin. Cinq minutes au milieu de l'enfer. L'inconnu salua la foule, la remerciant. Comme il allait commencer un nouveau morceau, une centaine de gardes se précipitèrent vers lui avec l'énergie du désespoir.

<<A moi, mes fans m'assaillent ! Un par un s'il vous plait, et je signerai tous les autographes !>>

Il abattit violemment sa guitare sur plusieurs visages avant d'être emporté par la foule, piétiné, tabassé, mutilé. Mais comme le troupeau enfin s'écartait, il ne restait plus une seule trace de ce mystérieux inconnu, ni son grand chapeau noir, ni ses lunettes de soleil. Rien d'autre qu'un incroyable souvenir...
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Ryooo
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 3 Déc - 13:53

Délivrance partie 1( musique )https://www.youtube.com/watch?v=D4suDJz-PMU&feature=related
Le vent était doux. Il apaisait grandement la Princesse. Elle sentait les brides de son souffle contre ses joues. Et aspirait l'air comme une eau rafraichissante. Dernier recour de vie qu'elle aurait l'occasion de voir. Elle avait les mains liée dans son dos. Son tortionnaire , les épaules saillante lui souriait avec un air béat sous sa capuche marron foncée. Elle ne pouvait voir que ses yeux. Des yeux d'un bleu si perfide qu'il mettait mal à l'aise la jeune-femme. Il semblait tout puissant. Pendant le s secondes qui suivirent il enfila de grands gants , eux aussi marron, qui complètaient sa tunique et son allure de bourreau insensible. Jamais la Princesse ne s'était vu dans une aussi délicate situation. Mais le bourreau n'allait pas passer tout de suite à l'execution de la Princesse. Le Peuple voulait du sang. D sang rouge. Vif. Agressif. Comme celui de l'autre prisonnier qui n'avait dit mot de toute la cérémonie d'éxécution.

Les Portes du Château étaient grandes ouvertes, N'importe qui pouvait y pénétrer. Tous devaient voir la sentence capitale. Tous allaient voir de leurs yeux ce qui se passait si une personne, de noblesse ou non, osait réprimer une loi. Le Princesse respirait doucement. Sa poitrine se soulevait calmement. Elle essaiyait de résister à cette envie irresistible de pleurer. ou d'appeller à l'aide. Parcequ'elle savait qu'aucune aide ne lui parviendrait aujourd'hui.

Le Bourreau levait les yeux vers le Balcon. Le Balcon central du Donjon. Celui d'où le Maitre ordonnait la punition. Le Maitre richement vétu, avec une lourde cape de velour épais rouge se leva. C'était un Homme d'une cinquantaine d'années. Fier. Droit et majestueux. Aucune épreuves ne l'avaient fait tressailir. Et sa Fille ne le ferait guère plus. Elle était à ses yeux comme un moucheron que l'on écarte de son visage parqu'il nous dérange. La voir exécutée ne lui faisait rien. Mais il s'en fichait. Puisqu'il avait un héritier digne et honorable. Le sérieux et courageux Théodor. Son noble fils était plus jeune d'une année que sa grande soeur. Il était assis à coté du Roi, dans l'alcove du Balcon sculpté de pierre. Il dévisageait de haut sa soeur. La considérant comme un " Fille Perdue et sans valeur".

A coté du trône du Prince Théodor, il y avait sa Mère. Le Reine. Très discrête. Elle avait une pitié pour sa Fille et avait accepté à contrecoeur cet excès de violence de son époux à vouloir faire exécuter sa propre fille sur la place centrale. Elle était vraiment en recul de la scène. Son fil la dénigrait tout autant que sa Soeur. Pour lui sa mère était une faible et son heure n'allait pas tarder. Le coté cruel de Théodor ne signifiait pas qu'il n'aimait pas sa mère. Mais il était totalement embarqué dans les discours de son Père.

Le Roi décroisa ses bras, et saisit la rambarde du Balcon. Il fit un signe au bourreau. Puis s'éclairscissant la voix, il toussa roquement et débutait un discours affable et ignoble en vérité sur les infidélités envers lesquelles sa fille allait mourir. Le Peuple crut naïvement ce que dit le Roi, et commença à huer la Princesse. Malgré tout, les soldat tout autour de l'échaffaud retenait à bonne distance les personnes qui voualit s'approcher des condamnés.

Une distanche d'environ cent mètres. Qui décrivait une plance vide entre l'échaffaud, les soldats et le peuple dans un cercle.



Délivrance partie 2 https://www.youtube.com/watch?v=GKCCKRPjEMM&feature=related

Le pas était déterminé. Non évasif. Inventif. Légèrement porté avec délicatesse, comme pour ne pas faire de bruit. Les bottes étaient de cuir souple. Elle remontaient sur la cuisse du jeune-homme. Jusqu'à mi-tibia. Son pantalon était noir, d'un tissu léger. La ceinture tenait sur bassin fin. Il devait certainement n'avoir pas plus de'une vingtaine d'année. Il portait une chemise blanche, un petite peu délavée. Dont les pan n'étaient pas rentrés dans le pantalon. Sous cette chemise, une légère cotte de maille le protegeait des coups de poignards, ou des erraflures d'épées. Voir de l'archer qui veillait sur la tour. Bien qu'innondée de monde, la forteresse n'en était pas moins protégée qu'à son habitude. Des Soldats grouillaient ici et là. Hallebardes et casque au rendez vous. Mais la pluparts avaient une tunique rouge, du même rouge que la cape de velour du Roi. Une grande épée tronat fièrement sur le Garde qui venait d'apparaitre devant le jeune-homme. Un sourire tranquille, le jeune-homme passa.

Etait-il seul ? Vraisemblablement oui. Mais officieusement, cela était une tout autre affaire. Ryooo savait qu'ils n'avaient guère de chance de s'en sortir vivant. Cela ne lui avait cependant pas déplu quand ses amis, étaient prêt à l'aider. Ryooo parvenait à la place centrale. Il voyait la Princesse. Il aurait aimer être à ses cotés. Préférant mourir en la voyant apaisée, et non ainsi, déboussolée. Mais Ryooo n'avait pas encore fait son dernier sourire. Cela arriverait , mais ce ne serait pas aujourd'hui.

Il fixa la Princesse du Regard. Ainsi que l'autre Homme. Il tournait alors dans une rue, plus sobre. S'accroupit et posa son sac à terre. Il prit deux sac, deux petites bourses de cuir. Son épée qui était attachée à son dos, n'avait pas parue dangeureuse aux soldats de toute à l'heure. Il était en effet courant que des voyageurs viennent ici. Surtout le jour d'une exécution. Ryooo sortit de son sac un Carquois. L'autre Arme qu'il tenait en travers de sa taille était un Arc. Solide et Taillaidé de motifs rappellant le calme d'une forêt ou le soleil vient se poser sur les fougères , les soirs d'été. L'arc ne lui avait pas été confisqué par le soldat. Puisque , pour un soldat, un arc sans flèches était un jouet. Ryooo attacha le carquoi dans son dos. Les flèche à Droite, l'épée à Gauche. Il avait aussi une petite dague. qu'il mit à sa ceinture. Il ne pensait pas l'utiliser, mais plûtot la donner à la Princesse ou à l'autre condamné pour qu'il puisse les aider. L'autre étant un ami de Gérard. Gérard, dont la participation dans ce plan n'avait pas été des moindres. Il ne voualit pas se battre et refusait tout conflit. Mais grâce à lui, Ryooo avait pu être bien équiper, avoir un cheval fort, et avait pu parvenir au Chateau le jour précis.

Ryooo respirait avec accoups et sérénité. Le Roi allait terminer son Discours sur " l'Infidélité, la Magie, et les Odieuses créatures des pays lointains. " Dans quelques secondes, se serait à lui de jouer. A lui, et à ses amis.

Délivrancre partie 3 https://www.youtube.com/watch?v=yepdZEY7Elc&feature=related

Le Jeune-homme bondissait dans les rue. Enfin, il trouva la bonne ruelle. Il grimpait sur le chemin de ronde. Un soldat intervint. Ryooo s'écarta d'un pas eet lui enfonça un coup de poing dans le cou. C'était parfaitement inutile pour le tuer. Mais le but de Ryooo n'était pas de le tuer. Ce soldat ne faisait que son travail. Le coup porté lui avait permis de surprendre l'autre. Qui stoppa nette sa course, et tomba en arrirèe sur le chemin de pierre dans un cliquetis d'armures en suffoquant cherchant l'air dans ses poumons. Le Jeune Ryooo courut . Il était maintenant à la même hauteur que le Balcon du Roi. le Roi qui n'avait pas immédiatement remarqué d'un individu c'était faufillé sur le chemin de ronde en hauteur face à la scène, ne comprit pas l'injurieux propos de Théodor qui pesta un grand coup. Quand le Souverain releva la tête il vit ce Jeune-homme. L'Arc bandé d'un flèche dans sa direction. Le gilet en cuir sans manche fermé sur une chemise blanche, qui accompagnait ses bottes de la même teinte que le cuir.

D'une insolence qui n'était pas permise à un jeune gueux de son espèce Ryooo sepermit de faire une courbette au roi en sifflant. Mais le son n'était pas pour sa " Majesté". Au centre de la foule, un Noble et agguéri personnage venait de frapper de son épée un soldat qui faisait Barrage entre le peuple et l'échafaud. Provoquant le tumulte. Owein sifflotait en s'échappant des mains des Soldats.

Le sifflement était aussi le signal pour un autre personnage. Lui aussi armé d'un arc, qui décocha une flèche en pleine poitrine d'un soldat du " barrage".

Ryooo déclina l'offre qui se présentait d'abbatre le Roi pour tirer sur la cuisse du Bourreau qui rugit. Puis une troisièmme flèche l'achevait dans un délicat giclement de sang sur sa tunique marron..

L'éclair d'un instant. Le regard de la Princesse percutait le Ciel et les Yeux de Ryooo, qui ne pu faire autre chose qu'un léger clin do'eil amical, tout en encochant une autre flèche touchant l'autre jambes du bourreau le faisant tomber à la renverse. La Princesse se tortilla mais rien ne faisait céder ses liens. L'autre condamné embla soupire. Bien que de là ou était Ryooo la scène était floue. Le Roi fit jaillir des ordres direct. Incitant le peuple à capturers les rebelles et les traitres. Owein frappait encore un soldat, avant de grimper à l'échaffaud, aussi simplement que sil il sagissait d'un petit escalier menant à un lieu de repos. Charmeur à ses instants, il inclina respectueusement la tête , mais ne délivra pas la princesse qui clignait des yeux, surprise. Oweîn libérait d'abord Kalannar. L'autre n'eut aucune réaction spontanée, se conteanta de siasir l'autre épée de son sifflotant ami et de la percuter contre le crâne d'un soldat trop aventureux à son gout. Ryooo, descendu de sa scène de théatre d'où sa diversion, Sans grosses difficultés, renversant lessoldats par des coups d'épées adroitement distribués.

Il bondit sur l'échafaud. contra un soldat qui attentait à la vie de son amie, et trnacha ses liens. Elle aurait sans doute aimée lui dire quelque chose, ou l'aider. Mais Ryooo ne dit rien, lui donnant la dague et lui indiquant de la tête la sortie principale, que les soldats commençaient à vouloir refermer.

C'était sans compter sur l'audacieux Gérard. Déjà aux portes avec cinq étalons. Ryooo prit la main de la Princesse et créa un chemin dans la foule en désarroie. Mais les personnes, même déchainées n'aiment pas les épées, aussi s'écartaient-elles en piaillant.

La Princesse, Kalannar, Oweïn, les amis de Gérard présent grimpèrent sur les chevaux. Gérard regardait alors fixement le jeune Ryooo. Son visage éclairé par un soleil d'après midi. Ses cheveux, plûtot court que longs dont la frivolité ne permettait pas à Gérard de définir le type de coiffure. L'élément le plus absurde devait être les lunettes. Avait-on déjà vu, un assaillant, libérateur de Princesse, avec des lunettes? Elles étaient fine, délicate, propre, légèrement éclaboussées par le sag d'un soldat qui lui avait craché au visage lors d'une passe d'épée.

Ryooo s'aperçut enfin que Gérard l'attendait. Il voyait aussi qu'il n'y avait que Cinq montures, visiblement, il y avait six personnes. Ryooo grimpa sur le cheval de la Princesse. qui s'accrocha à son " héros" du jours. Elle s'accrocha si fort que lorsque les cavaliers partirent en trombes de fummée du chateau, Ryooo ressenti une vive douleur aux cotes, dont les mailles de sa cotte étaient enfoncé par la Princesse. Elle s'excusait plus tard, sur le chemin.

Mais à présent, la parole n'était plus à Ryooo, ou à la Princesse. La Parole était à Gérard. Guide de la Quête Eternelle.
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Ryooo
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 3 Déc - 14:18

(désolé des fautes , Elels sont assez nombreusues niveau pluriels, ou inattention.)

~



Théodor bousculait sa chaise d'impatience, cet idiot de garde n'avait rien comprit ! Il lui avait demandé d'aller chercher des armes, et lui il revenait avec deux bourses en cuir. Quel imbécile heureux ! Le Prince avait la forte envie de trancher la tête du Garde. Mais ce faisant, il serait considéré à son tour comme " Traître" envers son Père et l'autorité, alors il ne fit rien.

Le Garde annonçait avoir trouvé les petits sacs à l'endroits, sur le chemin de ronde, ou était le jeune " freluquet" et son arc.

Théodor rugit à cette annonce de freluquet.

-Il vous a humiler ! Promptement et surement . Le Peuple n'a vu que des incapables !

-Mon seigneur. Si nous n'obéïssions pas au Ordres directs du Roi, nous serions tous Morts.

Théodor se rembrunit. Encore une fois, le Garde avait raison . Son Père avait dit de " les Tuez tous". Et pas des les arrêtez dans leurs fuites. Les Soldats suivaient à la lettre les ordres du Roi. Si une initiatives était prise, le Roi pouvait tr-ès mal le prendre et faire sauter quelques tête. Après tout, il avait voulu tuer sa Soeur, si méprisable soit-elle. Alors pourquoi pas son fils ? Théodor baissa les yeux un instant. Les Sacs toujours en mains. Ce Jeune-Homme devait être du même âge que lui. Ou légérement plus vieux, d'une année ou deux. Pourquoi avoir laisser trainer ces sacs ?

Curieux, mais prudent, Théodor détacha le premier lien du premier sac. Il contenait un caillou vert. Un gallet vert, plat, assez lourd. L'autre bourse possédait une chaine. Composée de simple maillons.

~

Sur son cheval, Ryoooo se questionnait à savoir qui ouvrirait ses deux sacs. Un soldat l'apporterait à son chef, sûrement sans y jeter un coup d'oeil. Puis le Chef à un Garde personnel du Roi. Du Roi ou du Prince. Ryooo espérait que cet artefact irait au Roi plus qu'au Prince . Mais, en somme, du moment que les " Hautes instances" étaient prévenues.

Le Gallet Vert et la Chaine, n'étaient pas sans significations. Dans les Pays lointains, la chaine offerte à son adversaire signifiait la Liberté. Le Gallet, lui, signifiait la Justice et la Vérité. Mais entre les lignes des symbôles. Ses objets étaient très pratique à Ryooo. Magiques, ils pouvaient servir à repérer l'individu qui les portaient. Ryooo espérait que le Prince allait se contenter de la chaine et le Roi du gallet. Ainsi, Ryooo ne les perdrait pas leurs traces ou qu'ils aillent, du moment que l'objet serait avec eux. C'était un vieux Sorcier, qui les avaient offert à Ryooo. Et la Magie de la Princesse pouvait ranimé la magie des objets.

Ryooo comptait dessus.



~

A la fin de ses pensées, Ryooo tourna la tête vers Gérard. Dont le Galop s'amenuisait.
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Owein
Gai luron
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description: Ce jeune éphèbe ne semblant pas dépasser les 25 ans, au visage et à l'attitude avenante, recouvert de bracelets et de colliers en cuir, bois ou plumes est toujours vêtu d'une cape de voyage et d'habits faits pour la marche. Sur son dos, un sac en bandoulière d'où dépasse tantôt le pommeau d'une épée, le manche d'un luth ou le bec d'une flûte.

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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 3 Déc - 18:01

De cette foule agitée jaillit Turin. Il semblait dominer tous ceux qui l'entouraient, le regard flamboyant sous son masque de Fureur tel un Dieu de Jadis. Poussant des hurlements, il traversa la Place, renversant comme des fétus les malheureux qui se trouvaient sur sa route. Geki et Owein, ferraillant dos à dos, l'aperçurent un instant, comme prenant la fuite. Mais il ne fuyait pas. En un éclair, Turin avait oublié le plan, les condamnés et le replis stratégique, le voyant à portée de lame. Lui. A vrai dire, il n'avait pas grande allure. Dans l'ombre du trône, il semblait insignifiant, cet aristocrate, ce conseiller vêtu à la mode d'Antan. Au début des hostilités, il avait disparu derrière une tenture, sans pour autant échapper au regard du Forge-Rune. Ce dernier, arrivé au pied du mur sur lequel s'enracinait la tour au balcon tenta une ascension directe, plaqué sur le mur peint de volutes entrelacées. Il s'aidait pour se faire d'une bannière qui flottait entre deux imposantes statues de héros de la noble Cité. La situation semblait délicate.
Prenons un instant un brin de recul. Alors que Turin avait soudainement eu envie de s'exercer à l'Escalade, le groupe formé de Ryooo, Geki, Kalannar, Laly, Owein et de la princesse tentait vainement d'atteindre la rue Est qui s'enfonçait vers les bas quartiers. Et Gérard? Il était retourné inconsciemment sur l'échafaud, peinant à s'y hisser. Les gardes le poursuivaient d'un cheveu, mais alors qu'il était parvenu à s'y dresser, il tira son épée et la brandit haut dans le ciel. La lumière du soleil se refléta sur sa lame pure, aveuglant les gardes, les faisant chuter lourdement. Puis, il la pointa vers la foule en délire.

<<Allez-y, c'est à vous de jouer !>>

Et alors, une grande cape bouscula un soldat, qui tomba. Bientôt, une autre apparut, puis une troisième, une quatrième... Une vingtaine de personnes, similairement vêtues de capes et de capuches ne laissant rien transparaitre de leurs visages, se révélèrent au coeur de la foule, bousculant, chahutant à tout va. Toutes étaient en tout point identiques à Gérard l'original, qui ne se fit pas prier pour foncer et disparaitre de la foule. Les gardes ne savaient plus où donner de la tête, tant de personnes couraient dans tous les sens, percutant amis et ennemis, faisant sombrer la ville dans le chaos le plus total.

Des cris de femmes et d'enfants, le bruit assourdissant de lourdes bottes frappant le pavé, le sifflement des flèches , tout ceci composait une mélodie anarchique fantastique. Owein en savourait la couleur, totalement silencieux au milieu de ce tumulte, pieds nus, bouche cousue. Les deux membres les plus puissants de leur troupe avaient disparu. Les portes de la Ville avaient déjà du être fermées, et hérissées de gardes. Un bien beau tableau, songea-t-il. Il n'était pas au bout de ses peines. Au détour de la rue apparut un cauchemar, issu de ses jeunes années. Qui n'avait pourtant jamais quitté sa mémoire. Un énorme chien noir qui devait atteindre les deux mètres au garrot, plus large qu'un taureau, écumant de sa gueule plantée de crocs blancs et acérés. Ses yeux étaient des braises au milieu d'une mer de fourrure couleur charbon. Voilà qu'il était de retour, et semblait vouloir le dévorer une bonne fois pour toutes.

"Demi tour! gémit Ryooo.
"Dispersons-nous!" proposa Geki.
"C'est un honneur... de croiser le fer avec vous" murmura Kalannar.

Seule une attaque concertée aurait pu les sauver, mais établir une stratégie à quelques mètres d'un carnassier géant à l'heure du miam-miam est une tâche quelque peu délicate. Un instant de silence suivit, comme si la Ville venait de se dépeupler l'espace d'un battement d'ailes de papillon.

"Puisse Cernumos guider mon bras" dit Owein. Il dégaina son épée et fit un pas.

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Túrin et Doré
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 3 Déc - 20:06

<<L'inégalité n'est pas un mal. Elle nous aide à nous rassembler, nous, êtres humains. En quoi est-ce faire preuve de calomnie que de désobéir ? La servitude n'est pas un devoir, mais un droit. Vous aurez toute occasion de vous saisir de cette liberté, à chaque période.

Savez-vous pourquoi Deux-cent tours ont été bâties ? ...

Mille ans. Mille ans durant, j'ai...>>


Túrin soupira profondément, et détourna le regard, affligé.

<<Il a bien changé...>>

Le discours du roi semblait étrangement incorrect aux oreilles de la Légende. Il était comme récité, sans aucune passion. Les tournures de phrases avaient cet air vieillot. Ce n'était pas le discours qu'était censé tenir l'empereur, et qui plus est celui qui avait unifié le pays et enfermé les démons dans le puits sans fond.

Se noyant dans ses réflexions, Túrin se remémora l'arbre généalogique de la royauté.

Au plus haut sommet, SASEB, l'empereur suprême, était marié avec une aristocrate quelconque, nommée Sanjenne. Mais ce n'était qu'un mariage d'apparence, jamais le roi ne la voyait, ou très rarement. Il existait actuellement trois héritiers au trône, Théodor, Héloen qui avait failli être exécutée, et un dernier, nommé Phonsale. Tous trois étaient des neveux, les enfants de la soeur de Sanjenne, nommée Diana.

Une série de ministres suivait, sans grande importance.

<<... l'Infidélité, la Magie, et les Odieuses créatures des pays lointains.>>

Déjà, c'était le moment d'agir ? Túrin raffermit sa prise sur la garde de son épée. Il n'avait jamais pensé brandir un jour l'épée Noire contre ses propres concitoyens, mais...

Il s'approcha avec subtilité d'un garde posté sur le chemin de ronde et l'assomma d'un revers de son gant, amortissant également sa chute. Le cliquetis ne fit pas un bruit, et son compagnon pourtant proche garda les yeux rivés sur la scène, un horrible rictus sur le visage. Il connut le même sort. La voie était à présent libre pour les flèches de Ryooo.

<<C'était folie que de poster aussi peu de gardes en hauteur. J'aurais même pu venir avec Doré.>>

Une douce chaleur inonda son corps à l'évocation de son compagnon de toujours. Être séparé de lui l'attristait, mais avec le temps, il s'y était fait. Comme prévu, Carrock avait fait sa part du boulot, d'abord en éclaireur, puis en attaquant férocement une autre des sentinelles. Ryooo, Owein, et Geki avaient violemment forcé le passage, emportant de multiples soldats sur le passage. Gérard les attendait, avec des chevaux. Il releva la tête et aperçut l'empereur, qui semblait ricaner, avant de lui tourner le dos pour mieux disparaître derrière une tenture. Túrin eut un sourire féroce, et sauta dans la foule, épée au clair, combattant à corps perdu, gagnant du terrain vers le balcon. Il commença alors à escalader ce dernier. Ses pensées et ses souvenirs étaient en ébullition. Qui était-il...?



Il arpentait à présent furieusement les couloirs du grand château, tranchant ceux qui lui résistaient, à la recherche de l'empereur. Sur le chemin, il se heurta à... Gérard.

Le couloir était incroyablement long. Mais cette silhouette grisâtre, encapuchonnée... Il s'agissait bel et bien de lui. Que faisait-il là ?

<<Hâtez-vous, Túrin ! Et passez devant ! L'empereur est par ici !>>

C'était à cet instant que tout ce qui lui était devenu incroyablement bizarre ces dernières années s'éclaircit. Túrin, aussi rapide qu'un éclair, ficha son épée dans le ventre de Gérard, jusqu'à la garde.

<<Où est-il ? Parle et tu pourras mourir en paix.
-Héhé... Il a des affaires bien plus importantes à traiter. Vous n'êtes pas dignes de Lui.>>


Et, sous l'oeil incrédule de Túrin, il attrapa la lame et la retira hors de son corps. D'abondantes giclées de sang recouvrirent le sol.

<<Je dois admettre que vous êtes bien comme on me l'avait dit. C'est un honneur que de vous rencontrer, Túrin. Je suis surpris que vous ayez remarqué aussi vite que j'étais un imposteur. Et j'avais tant travaillé sur ce costume...>>

L'imposteur s'effondra grossièrement sur le sol, ne ressemblant finalement en pas grand chose à Gérard. Túrin jeta un regard par la fenêtre, examinant la situation extérieure. Le chaos. Et quelle était cette impression...? Les Fays l'avaient averti... Il se retourna, sur le qui-vive, à temps pour esquiver une attaque de l'imposteur, qui grognait et bavait, à présent.

<<Je vois. Tu es tombé bien bas... Faire posséder tes gardes par ces ignobles créatures...>>

Sous ses yeux, un homme qu'il n'avait jamais vu, les yeux révulsés, la langue pendante, ricanait bêtement, en proie à une démence... Démoniaque ? Cinquante gardes l'entouraient à présent. Il les avait déjà mis hors d'état de nuire, ou du moins l'avait-il cru. Son épée, sa main, tout son corps tremblait. Etait-ce de peur ou de rage ? Lui-même n'aurait pu le dire.
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description: Il a un tatouage au dessus de l'oeil droit, et il dort très souvent.

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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeJeu 8 Déc - 20:42

Il était révolu, le temps de la solitude.


Au coeur de la cité existait un certain bâtiment. D'apparence normale quoique luxueuse, de nombreuses personnes passaient tous les jours devant cette sorte de manoir du quartier résidentiel de la moyenne société, sans jamais effleurer la perspective qu'il s'agît d'une résidence abandonnée, transformée en hospice de fortune pour les plus démunis. L'habitation ayant de très nombreuses chambres inutilisées, elle servait le plus souvent de simple toit. Il n'était pourtant aucunement question d'y accueillir n'importe qui. Il s'agissait en effet d'un lieu de réhabilitation à la société, pour ceux fuyant, entre autres, la misère, la maladie, le malheur... Quelques-uns y venaient pour s'y laisser mourir.

Trois êtres passèrent la porte d'entrée. Le premier pouvait plus être apparenté à une vision anthropomorphique de la mort qu'au banal humain qu'il prétendait être. Son corps tout entier était dissimulé sous une cape, ne laissant pas transparaître la moindre parcelle de son visage, comme s'il n'en avait pas. La seconde personne était une jolie jeune fille, les yeux clos. La calotte juchée sur sa tête avait glissé, révélant une oreille de loup. Un loup comme celui sur lequel elle était affalée.
Gérard, Laly, Eliot.
Tous trois traversèrent la petite cour d'entrée du repaire. Puis, Gérard avisa une vieille dame aux atours de cuisinière. Elle releva la tête et détailla le petit trio un certain moment, avant de remarquer, avec une surprise dissimulée :

<<Ah, c'est vous.>>

Elle attrapa une bourse pleine, que son interlocuteur masqué lui avait jeté, et poussa le battant de la porte d'entrée. Elle vint se saisir d'un registre posé sur une table, et l'ouvrit à une page précise, tandis que les trois personnages grimpaient une à une les marches du grand escalier menant au second étage. Gérard, semblant connaître ce lieu comme sa poche, les mena directement à une salle précise, qui n'avait pas été ouverte auparavant, car le verrou était trop coincé pour que l'on puisse l'ouvrir, et la porte, trop résistante pour être forcée. Il sortit une clef, qu'il inséra dans la serrure. La poignée tourna.

C'était une chambre. Un grand lit était disposé au milieu, avec des couvertures confortables et plusieurs oreillers. Une armoire, ouverte, ne contenait rien. Il y régnait une ambiance paisible. Mais quelque chose manquait. Gérard s'avança et tira les rideaux, entrouvrit les volets, afin de laisser la lumière de midi passer. Dans quelques minutes, l'exécution.

Il aida Eliot à décharger Laly sur le matelas, puis il remonta une couverture sur sa poitrine. Ce n'est qu'à ce moment qu'il se saisit de quelque chose sous son menton, et put défaire sa capuche, qui tomba sur son dos. Le visage que portait cet inconnu... Personne ne pouvait le voir, sauf le loup, qui se contenta d'aller s'assoir près de la porte d'entrée, où une autre couverture était posée. Le visage de Gérard se reporta sur la jeune fille, éternellement endormie. Une minute passa, sans mouvement, sans parole, sans son autre que celui de leurs respirations. Puis il s'approcha, et...

<<... Quand vous vous réveillerez, vous aurez tout oublié de notre rencontre. Mais je n'oublierai pas... Et je n'oublierai pas notre promesse. Nous ne serons jamais seuls...>>

Gérard sortit alors un collier de sa poche. Une petite pierre bleue y était encastrée, et mille lumières scintillaient en son intérieur. Il le passa autour du cou de la jeune fille, et, tendrement, après avoir enlevé son gant, caressa ses cheveux. Sa main se figea.

<<J'aimerais tant... J'ai vu cette scène tant de fois dans mes rêves, et je la reverrai encore et toujours... Eulalie...>>

Il retira sa main pour saisir celle d'Eulalie, incroyablement douce. Il approcha alors son visage, lentement, et chacun des membres de son corps semblait trembler. Puis, à quelques centimètres à peine de son visage, il s'arrêta, et examina le visage de la jeune fille, afin d'en retenir tous les détails. Afin de toujours sentir le souffle chaud qui sortait de sa bouche entrouverte. Afin de ne jamais regarder d'autres couleurs sans penser à celle de ses cheveux.

L'inexorable le rattrapait... Tout son corps, toute son âme se déversa en cette unique parole qu'il lui délivra avant d'embrasser son front.

<<Adieu.>>

Il se retira alors, avec une expression incompréhensible, et se tourna vers Eliot.

<<Surveillez-la... Qu'elle ne me regrette jamais.>>

Il franchit le pas de la porte.

<<Car je la regretterai toujours.>>

Le loup caressa alors ses magnifiques méandres mentales avec ses propres pensées.

<<Dans ton coeur comme dans le sien, ce fait est accepté.>>

Gérard sourit, et remit sa capuche. Dans les ténèbres à nouveau.


Il se lève, le jour de la Destinée.


<<De quels coeurs parles-tu ? Je mènerai mon corps jusqu'à la destruction de toute chose. Ma volonté écrasera celle des autres. Je me battrai sans jamais effleurer la moindre matière. Je tuerai sans jamais mettre la vie à rebut. Je suis... Gérard.>>

Il sortit alors son épée et la brandit haut dans le ciel, avant de la pointer vers la foule.

<<Allez-y ! Tous les Gérards ! C'est à vous de jouer !>>

Qui sait ce que l'avenir nous réserve ?

Un soulèvement massif de plusieurs dizaines de personnes effraya la populace, la dispersant. C'était une sacrée vue que celle de ce soleil, de ce ciel, et de tous ces gens. Que croyaient les gens sinon leurs yeux ? Que croyaient leurs yeux sinon la lumière ? Gérard, d'une seule main, coupa en deux la potence en elle-même, la faisant tomber (sans blesser personne), puis il rangea son épée après l'avoir faite virevolter joyeusement. Les soldats couraient autour de lui sans le voir. Ils ne voyaient que tous les autres individus masqués grimpant aux murs, ou attirant l'attention avec des gestes moqueurs. L'homme au visage d'ombre regarda ses compagnons déambulant plus loin dans la cité. Le pire restait à venir... Il en aperçut un qui manquait.

Le masque de colère tranchait les soldats un à un, avec la puissance et l'adresse de ceux qui ont transcendé les facultés des êtres humains. Personne ne lui résistait. Il commença à grimper sur le balcon, pour se mettre à sa recherche.

<<Túrin ! Il est trop tôt !>>

En vain. Sa voix ne pouvait pas couvrir celle de la foule. Alors Gérard se lança à sa poursuite, se frayant à grand-peine un passage au travers des cadavres et des barrières renversées. Une main pourtant attrapa sa cheville, et il manqua de trébucher. Il manquait au soldat son autre main, et du sang coulait sur son affreux visage aux yeux révulsés et au sourire sadique. La chance l'accompagna car une pierre jetée par un passant au manteau noir toucha cette main et libéra l'homme à la cape de son emprise. Il ne prit pas le temps de le remercier et grimpa sur le balcon avec moins d'adresse que Túrin avant lui.

Il n'avait simplement qu'à suivre les trainées de sang pour le retrouver. Du sang partout, mais aucun garde... Il parvint enfin à la retrouver, au coeur du tumulte d'une cinquantaine d'assaillants. Une seule épée noire s'acharnait à contrer les lames adversaires qui n'étaient que trop nombreuses.

<<Gérard ! Je vais avoir besoin de votre aide !>>

Le concerné ferma alors les yeux, et, après quelques secondes, commença à dicter :

<<Pied droit. Main ferme. Six heures. Cercle. Pied gauche. Main forte. Deux heures. Coup oblique...>>

Et, après quelques minutes de bataille acharnée, Túrin les avait exterminé. Gérard tomba sur le mur, exténué. La Légende courut à ses côtés et enleva son masque de colère, qui était à présent brisé au niveau de l'oeil.

<<J'ai prévenu Doré, il est en chemin. Restez ici, ou cachez-vous, je vais...
-Túrin... C'étaient...
-Nous en parlerons plus tard. Vous avez bien assez fait pour aujourd'hui.
-Non, je viens avec vous.>>


Et, s'appuyant sur son épaule, il se releva, avec un air un peu engourdi. Il ne lâcha pas prise sur son épaule, continuant la conversation :

<<Ou plutôt, vous venez avec moi. Toute la mascarade qui a lieu par ici n'était de toute évidence qu'un piège. Nous devons nous hâter de retrouver Owein et les autres avant qu'il ne soit trop tard ! Vous réglerez ces problèmes une autre fois.>>

Un lourd silence tomba, puis Gérard bifurqua et commença à marcher vers l'endroit d'où il était venu. Il parcourut vingt pas quand le forge-rune se décida à le rejoindre.

Beau comme un pétale de fleur, laissant un arrière goût amer.
C'est maintenant seul que je me promène dans la citadelle...
De quoi suis-je capable sinon d'être captif de ma propre identité ?
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 21 Jan - 23:53

Que se passait-il, au juste, à Deux-cent Tours ? Gérard n'avait plus la moindre vision, sauf celui d'un avenir proche de quelques secondes seulement. Ils marchaient à tâtons vers un évènement que tous sentaient sans le voir.

Tandis qu'il emboîtait le pas à cette forme sombre spectrale, Túrin prit le temps de regarder autour de lui. Absolument personne. Où étaient passés les gardes, les valets, les courtisans ? Le couloir, aux grandes vitres carrelées d'une propreté impeccable donnant sur la ville dont de nombreux volutes de fumée s'échappaient, était entièrement vide. L'on en voyait aucune extrémité. Les dalles de marbre rousses reflétaient le regard hagard de Túrin au masque brisé. Un regard habité par des interrogations n'ayant trouvé aucune réponse depuis des temps immémoriaux...

Il y a fort, fort longtemps,
quand il n'était qu'un jeune garçon
qu'il souriait avec bonheur
Il y a fort, fort longtemps
quand elle n'était qu'une jeune fille
qu'elle souriait avec bonheur
Ils étaient nés pour combattre la destinée
Ils étaient nés pour aimer la destinée
Ils avaient...


Enfin, une silhouette leur apparut. Les pas de Gérard s'arrêtèrent, ce qui tira Turin de sa rêverie. Que faisait-il ici...? Il était dans le château. Dans quel but ?

Túrin avait complètement perdu le fil de ses pensées. Ses yeux le trahissaient, il ne parvenait à voir ce qu'il y avait en face de lui. Seule la silhouette éternellement grisâtre de Gérard apparaissait dans son champ de vision. Cette silhouette se courba étrangement.

<<Túrin, cher Túrin, c'est à vous... Je ne peux qu'à grand-peine tenir debout. Je vais devoir vous laisser faire face à votre ennemi seul.>>

Les yeux de l'homme qui avait traversé les âges s'illuminèrent. En face de lui... Une personne entièrement recouverte d'une armure, dont même le heaume royal ne laissait pas trahir son regard. Gérard s'écarta, Túrin se figea. Enfin, il était là...
L'empereur.
Une grande, longue épée entièrement blanche pendait dans sa main gauche. Dans sa main droite, un galet vert, qu'après un instant de silence, il jeta à leurs pieds.

<<Que signifie ceci ?>>

C'était bel et bien la voix de l'Empereur. Celle qui avait résonné lors du "procès" de Kalannar et de Heloen... Ainsi, c'était bien lui. L'empereur continua :

<<Vous attaquez ma ville, vous tuez mes gens. Vous me narguez. Mais cette épée vous punira, tous deux.>>

Túrin ferma les yeux. Son masque le gênait...
L'épée noire s'abattit contre l'épée blanche. Les épées se rencontraient avec une vitesse fulgurante. Gérard en profita pour s'adosser à un pilier et à dormir.
L'homme de la légende contre l'empereur. Un combat titanesque, dont les bruits résonnaient dans tout le couloir. Enfin... Túrin ne se battait qu'avec une main. Fatigué, il n'eut qu'à faire une passe d'épée pour faire tomber l'arme blanche de son ennemi, apparemment stupéfait. Puis, il lui pointa l'épée sous la gorge.

<<Très bien, toi, je ne te tuerai pas. Ton rôle, qui était de me ralentir, n'a même pas abouti. Alors tu vas simplement cracher le morceau et me dire où est le véritable empereur, compris ?
-Il a d'autres choses à faire que de traiter avec vous, ô héros de la légende. Il est occupé à des tâches plus importantes.>>

Túrin ne fit pas dans la finesse et se contenta d'assommer son interlocuteur d'un revers de la main.

<<Gérard, remuez-vous ! Il y a tant à faire. Il faut retrouver Owein, Geki, Ryooo et Laly, et évacuer la ville.>>

Il se heurta à un silence farouche.

<<Il est inutile de retrouver Eulalie. Je lui ai laissé le masque de l'amoureux, vous savez. Afin qu'elle ait... Pas un souvenir, mais... Un point d'attache, si je puis m'exprimer ainsi.
-Pourquoi vous poussez-vous tout le temps à travers tant de châtiments ? Vous n'avez pas à porter le poids du fardeau des autres.
-C'est mon destin. Je suis né comme cela. Un éternel témoin...>>

Túrin secoua la tête. Il aurait aimé argumenter avec Gérard autour d'un thé au miel, assis sur son fauteuil à balance favori, mais il n'avait pas ce luxe. S'était-il rabougri avec le temps ? Ne pas quitter une pièce pendant un millénaire avait quelque chose d'avoisinant le contraire exact du mot "exotique". Ceci dit, même pour lui, Gérard était une véritable énigme. Mais il en avait percé de plus grandes par le passé. Il n'était question que de temps. Il tira la main de Gérard pour la passer derrière ses épaules, pour l'aider à marcher. Ils passèrent la porte que l'imposteur gardait pour se retrouver dans le magnifique hall d'entrée toujours aussi vide. ... Toujours aussi vide ?

Le héros décida d'enlever son masque. Tous ceux qu'il croisait connaissaient déjà son identité, alors à quoi bon ? La situation semblait avoir dégénéré bien au delà de ce à quoi ils s'étaient attendu. A quoi avait-il pensé, en entrainant tant de vies là-dedans...? Combien de personnes avait-il tué ? Non, ils n'étaient pas des personnes. Il n'avait tué que leurs assassins.

Enfin, ils débouchèrent sur le balcon qu'ils avaient escaladé plus tôt. Un nuage de fumée noire flottait non loin sur la cité, tandis que résonnaient les échos de la bataille. Il ferma les yeux...

<<Il vient.>>

Quand il les rouvrit, il vit un oeil bleu, et un oeil violet.

Son coeur fit un horrible bond. La lumière semblait disparaître autour de ce qui apparaissait être l'incarnation même de ses pires pensées. Comment était-ce possible...? Un autre dragon existait en ce monde ?
Le dragon aux écailles aussi rouges que le sang fixait de ses yeux noirs ses deux proies, tandis que l'Empereur trônait sur son dos, vêtu d'une armure grise et d'une cape pareillement rouge. Son heaume terni n'était coupé que de deux fentes pour les yeux. Son regard démoniaque aurait fait ployer n'importe quel être humain... Un oeil bleu aussi froid que le plus polaire des glaciers, et un oeil violet aussi assoiffé de sang que le plus affamé des loups.

Túrin ne prit même pas un instant pour réfléchir à ce qu'il faisait. Il jeta Gérard par dessus bord et sauta à sa suite, évitant de justesse un incroyable jet de flammes tout droit sorti de la gueule de la créature surnaturelle. Tous leurs espoirs de survie semblaient s'être tout simplement envolés à cet instant précis. Une charrette de foin était fort heureusement présente pour amortir leur chute. Ils détalèrent aussi vite, même Gérard, se mouvant avec l'énergie du désespoir.

Une voix plus sombre que leurs cauchemars résonna dans leurs oreilles, plus riche et puissante que tout ce qu'ils avaient pu entendre jusqu'à présent.

https://www.youtube.com/watch?v=JS7XVMNNZI8

<<Tous ont trépassé, sauf vous.>>

Voulait-il dire qu'Owein et...? Túrin s'arrêta de courir. Le bruit des ailes du dragon était assez proche à présent. Il se retourna et décrivit un arc de cercle avec son épée noire.

<<Je m'en doutais. Vous n'êtes pas l'Empereur. Vous n'êtes qu'un... Imposteur.>>

Le dragon s'écrasa sur le sol, faisant voler les pierres. Puis, un petit rire résonna.

<<Mais vous arrivez tard pour le remarquer. Un millénaire a passé que je porte cette couronne.>>

Túrin grogna et se lança contre le dragon pour le trancher.

<<C'est impossible ! Personne ne peut vivre aussi longtemps, et personne ne peut tromper un peuple aussi longtemps.>>

Et pourtant... Cela semblait être le cas. L'Empereur se refusa à répondre, et invoqua plutôt les flammes de son dragon.

Un oeil bleu,
un oeil violet.

<<Vous ne pourrez pas empêcher la destruction de ce monde.>>

Túrin courut et sauta dans les airs, suffisamment haut pour attraper l'aile du dragon rouge et grimper dessus avec une acrobatie. Gérard, de son côté, semblait tenter la même manoeuvre. Le dragon prit alors de l'altitude, tout en se débattant du mieux qu'il le pouvait. Son aile battait furieusement, mais Túrin tint bon. Il avait des millénaires d'expérience. Mais son ennemi aussi. Tous deux savaient que Túrin était dans une position délicate. L'Empereur tendit une main en direction de Túrin , et un éclair en sortit pour aller s'écraser sur... Un bâtiment en contrebas. Car Túrin avait de nouveau sauté dans les airs. A ce qui semblait être plusieurs lieues d'altitude, il empoigna son épée à deux mains et asséna un coup aussi violent que possible contre son ennemi, qui l'avait paré avec la sienne. Le choc fit perdre au dragon sa stabilité, ce qui commença alors à faire chuter le petit groupe, parmi lequel Gérard peinait à se maintenir. Traversant le ciel bleu sans nuage, il leur semblait flotter indéfiniment dans les airs tandis que les épées se fracassaient plus puissamment encore, faisant jaillir de grandes étincelles. L'Empereur enfin semblait en difficulté sous les assauts répétés de Turin, qui tournoyait autour du dragon, semblant doté d'une paire d'ailes. Mais, suite à une habile esquive du dragon rouge, l'homme de la Légende se retrouva au beau milieu de nulle part, s'approchant dangereusement du sol.

Gérard, qui était accroché à la queue du dragon, lâcha prise et sauta dans le vide, à la poursuite de Túrin. Il ne tarda pas à le rattraper, chutant librement à la verticale, telle une étoile filante. Il tendit la main, et atteindre le poignet de Túrin lui sembla prendre des heures. Mais enfin il s'en saisit, et leurs deux mains se lièrent, plus soudées que jamais. La main gantée de Gérard, et celle tâchée de sang de Túrin. L'autre main de Gérard était reliée à une corde, que tenait Doré, qui venait d'arriver comme promis, avec la célérité des rayons du soleil. Avec l'aide la force centrifuge, Gérard amortit la chute, et lança son mentor plus haut dans le ciel, en direction de l'Empereur, fonçant vers eux sur son dragon rouge. Ce dernier fut submergé par une véritable vague de flammes dorées, mais il en ressortit indemne, comme protégé par une sorte de bulle transparente, sur laquelle se reflétaient cependant les couleurs de l'arc-en-ciel. Túrin frappa de son épée le corps du dragon, sa lame érafla ses écailles, mais le dragon n'en tint presque pas compte. Ce fut alors le choc. Doré, bien plus grand et plus gros que le dragon rouge, se laissa pesamment tomber sur ce dernier. Une mêlée incroyable de griffes, de battements d'ailes et de flammes dorées et rouges se tenait sous le soleil. Túrin avait réussi à remonter sur sa selle, quant à Gérard, il se laissait pendre lamentablement au bout de la corde fixée à cette même selle, balloté par les fracas du combat. Il parvint cependant à trouver la ressource (ou la chance) de retomber sur la queue de Doré, d'éviter un nouveau torrent de flammes écarlates, et de grimper à grand peine sur une des selles du dragon doré. Là, il entoura ses bras du torse de Túrin pour ne plus bouger.

Le soleil les frappait incroyablement fort, et la chaleur des flammes les faisait suffoquer. Le ballet des deux dragons avait attiré les regards de la plupart des habitants encore conscients de Deux-cent Tours. Tous croyaient que les dragons n'était qu'un mythe, qu'ils avaient disparu des millénaires auparavant. Alors que la manifestation avait pris des allures de guerre civile entre le peuple et les soldats, de nombreux incendies avaient commencé en plusieurs points de la cité. C'était le chaos. Túrin se démenait comme un beau diable, dirigeant les rênes et son épée avec une expérience bien au delà des limites du commun des mortels. Chacun de ses muscles était en ébullition, ses réflexes tournaient à plein régime. Malgré tout, son adversaire semblait se rire de lui, parant avec toujours plus d'aisance chaque coup d'épée, semblant s'ennuyer de chaque passe pourtant plus ingénieuse que la précédente. Le monde tournait autour d'eux. Le combat aérien se poursuivait dans de grandes gerbes de flammes. Doré tenta alors une manoeuvre risquée : il perdit de l'attitude et passa sous son ennemi, cherchant à lui mordre la queue, tandis que Túrin lui ouvrait le ventre. L'action se solda par un succès apparent, ce qui irrita l'Empereur, qui dégagea alors une main pour la tendre dans leur direction.

Les ailes de Doré arrêtèrent soudainement de battre. Il chuta lourdement sur les pavés de la cité, les ravageant au passage. Túrin et Gérard étaient saufs, bien que chamboulés...

<<Hmpf ! Je vais bien. Mais je ne peux plus bouger le moindre muscle...>>

"Un sort d'entrave", pensa Túrin. Mais il semblait irréaliste qu'une personne seule puisse invoquer un sort aussi complexe sans prononcer le moindre mot ni utiliser le moindre artefact. A moins que...

<<La réalité vous échapperait-elle à ce point ?>>

Túrin déjà avait sauté de selle pour s'élancer en courant vers le dragon rouge qui venait d'atterrir avec grand fracas sur le sol. L'image du guerrier qui avait vu les millénaires passer, se dressant une ultime fois contre son plus grand ennemi... resterait gravée à jamais dans la mémoire de chaque témoin. Sous le soleil, sa lame noire semblait onduler, tandis qu'il sautait sur plusieurs mètres, atteignant le dragon à la joue. Puis, il retomba, bifurqua aussitôt et frappa la patte griffue qui tombait sur lui pour la dévier. De ses deux mains, il tint son épée fermement contre la patte avant du dragon, luttant à forces égales contre lui. Les ennemis dansaient de nouveau, au sol cette fois, et le dragon se révélait être un ennemi tout aussi coriace. Túrin déployait toute son énergie à esquiver les coups et à contre-attaquer, faisant voler la poussière et les flammes à ses côtés.

C'était un magnifique combat.

<<Regrettable. J'ai d'autres choses à faire.>>

Et aussitôt, il sembla à Túrin que le monde s'inversa, qu'au dessus d'être sur terre, c'était la terre qui l'écrasait. Il s'effondra sur le sol, luttant pour rester conscient. Tout semblait noir autour de lui. Il rassembla toute sa combativité pour regarder son ennemi. L'Empereur.

<<Je vais te laisser vivre, Túrin. Tout comme tu m'as sauvé la vie autrefois. Tu contempleras la fin de ce monde désolé, sans ne rien pouvoir y faire.>>

Gérard avait sauté de Doré et accouru auprès du héros. Malgré tout, il ne pourrait pas faire grand-chose.

<<Pour vous hélas, un autre destin attend. Et il m'est plus aise de tuer un homme sans visage.>>

Gérard, qui s'était agenouillé près de Turin pour considérer son état, se releva et se dressa contre l'Empereur et son dragon.

Un oeil bleu,
un oeil violet.

Túrin comprit et laissa s'échapper un ultime râle :

<<C'est ça ! Tu es...>>
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeMar 24 Jan - 17:20

https://www.youtube.com/watch?v=vFXNmy5OVBA&feature=related

La rosée fraiche matin était passée depuis bien longtemps. Remplacée rapidement par une pluie de feu et de sang. L'odeur n'était pas très accueillante. Le poil roussi d'un chien noir géant qui aboyait ses flammes comme des postillon de chaleurs. Les flammes dansaient , s’abattaient, criaient. Elles criaient le noms de ceux qu'elles allaient dévorer de leurs coups brûlants. La cendre voletait comme une neige fumante. Ryooo menait un groupe vers une destination moins dangereuse. Le cuir de ses bottes cisaillant la peau de sa jambe à force de courir, le força à stopper sa course, épée en main. Le chemin devenait compliqué. Ryooo ne savait pas du tout ou il devait se rendre. Le son d'une épée scintillante perça la cendre et se fracassa contre le crâne d'un Soldat possédé. Kalannar, Owein se battaient avec force, bravoure. Courage et dignité. Ils étaient les héros de ces heures sombres et flamboyantes. Peu leur importait contre qui ils se battaient. Ils étaient venus délivrer des amis. Au péril de leurs vie.
Ryooo les trouvait courageux et honorable. Lui aussi il était venu au secours de la Princesse. Et des autres , amis de ses amis.

La Princesse. Une charmante douceur accompagné d'une pointe d'audace et d'opposition. Une rebelle incontestée, qui malgré la peur qui agitait tous les cœurs se forçait à trouver des solutions pour sauver ses amis et les aider. Princesse du Soleil. Elle courait avec charme et aisance. Elle avait pris une dague sur un soldat, décédé. Ses cheveux dorés reflétait l'ambiance de l'enfer de feu qu'était devenu la cité. Véritable miroir incandescent, sa chevelure d'or, aux mèches légèrement noircies par les cendres et les attaques de feu.

Ryooo qui avait repris la route indiqua à Héloen une direction pour qu'elle et quelques personnes puissent aller se réfugier, afin d'éviter les dommages de la bataille.
Héloen, prit soudainement le bras de Ryooo. Elle lui fit des yeux inquiets. Aucune son ne parvenant à sa gorge. Mais en regardant devant lui, le jeune-homme, à la cape déchirée, compris. Ils étaient .. une vingtaine. Un groupe détachés de soldats.
L'armure rouge. En cuir. Pesante sous une cotte de maille légère. Un heaume détaillé. De véritable "Gardes de la Citadelle". La main d'Héloen glissa dans celle de Ryooo. La serrant fortement. Elle murmura faiblement dans l'obscurité des feux mugissants qui surplombaient la cité :

-Comment..Comment va-t-on faire.. Tu ne peux pas Ryooo. Tu es trop fatigué. Je ne veux pas que tu..

Ryooo ne répondit rien. Il examinait les guerriers en face d'eux. Ils n'avaient plus aucun désirs, sinon de tuer. Le jeune-homme tia la princesse et déposa un court baiser sur sa tempe. En faisant un clin d’œil. Il fit un pas vers les guerriers du "Mal". Son épée dans la main gauche. Il la soupesa. comme pour s'assurer que son poids n'avait pas changer. Et puis, Ryooo avait un arc aussi. Mais le temps de ranger l'épée ou de la jeter. D'encocher une flèche, les autres serraient déjà sur lui avant qu'il n'en tue qu'un seul.
Il fallait qu'il soit concentré. Juste prêt. Juste...

Parade à gauche. Revers. Pas chassé sur la droite. Coup de coude repoussant l'autre. Tornade d'épée. Hanche éraflée par une lame de soldat. Cri de Ryooo. Ruade du jeune homme sur le soldat. Coup d'épée transversaux. Étincelles.
Un soldat se détacha du groupe et courut vers Héloen. Qui bien décidée, dégaina la dague.
Mais une dague recourbée, contre une épée à deux mains. Ce n'était pas très égal. Elle recula d'un pas ou deux. Indécise. Une voix la rassura. Une voix qu'elle connaissait.
Et une épée traversa le malin soldat part son ventre. D'un retour de poignet. L'épée se retira du corps et alla se planter en arrière dans un autre soldat voulant tuer Ryooo par derrière. Ryooo jeta l'arc et le carquois à Héloen. Un regard confiant. Avant de s'abaisser pour ne pas recevoir un coup. et d'envoyer son épaule dans le thorax du soldat le renversant, et l'assaillant de son épée.
en relevant sa tête, d'un geste mécanique, Ryooo remit sur son nez ses lunettes. et considéra la situation. Le passage était libre. Mais Owein et Kalannar semblait avoir des difficultés. D'une flèche perçante. Héloen tua un Soldat qui venait d'apparaitre au coin de la rue.

Ryooo se surprit à sourire en même temps que la jeune femme, soulagée de voir que son jeune sauveur n'avait rien. Il fit craquer son épaule et cligna des yeux vers Owein.

-Cet ami à besoin de moi. Je reviens et je. . .

La Princesse lui fit un clin d’œil et posa son doigt sur la bouche de Ryooo., tout le monde avait compris. ce n'était pas le moment d'en rajouter. Le jeune Romantique sprinta vers Oweïn. L'épée entrecroiser avec un fort soldat qui faisait une bonne tête de plus.
L'aide de Ryooo lui permit de recule de souffler et de revenir au combat.

-Alors Noble Oweïn ? Que dites vous ? Après avoir conduit au loin et sans soucis nos amis vers un lieu plus sur que cette bataille , me revoilà à vos coté pour lutter contre ces soldats démonisés.

Ryooo remarqué aussi qu'il avait fait une rîme. L'influence du Musicien, Animalitos peut être.

-Permettez ?


Le jeune homme évita de justesse une lame, sur de lui. Flanqua un coup de pied dans la cheville d'un type et le renversa. Pas le temps de le tuer. Puisqu'un autre soldat arrivait l'air hagard et vide. Mais l'assaut de celui ci aussi fut repoussé. Ryooo courut droit vers le centre des soldats. Etait-il fou ? Pourquoi s’agitait-il autant ? Il permettait ainsi de faire diversion. C'était de la folie pure, et à uen seconde de maladresse le pourfendeur pouvait le surprendre. Mais il n'était pas seul. La Princesse, grimpée sur le toit abimé d'une ruine décochait ses flèches magiques. Ryooo , de même que la jeune femme se mit alors à chanter. Une voix douce, calme, claire et amusée. Elle ramenait l'espoir et guérissait les maux intérieurs.Le chant d'Espoir ranimait la fougue des amis de Ryooo.
Et les flèches sifflantes d'Héloen frappaient bien.
Les soldats n'avaient aucune chance.
Oweïn, Kalannar, Ryooo, Héloen, au loin Gérard, tous. Tous ne faisait qu'un. Et il frappaient pour leurs vies, leurs libertés et leurs amis.

Ce combat n'était pas un enfer. Car au loin, au delà de cette issue sanglante, s'annonçait le renouveau des grandes clairières dorées et parsemée de fleurs. Des chants et des musiques joyeuses. L'ourson courant auprès de sa mère au delà des montagnes du Nord. Le papillon dévoilant ses ailes colorés au delà des Forêt du Sud.
Le Feu ravageait tout , peut être.
Le sang giclait également. Sans doute.
Mais la Vie, Elle. Régnait abondamment. Certainement.
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Gérard
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeMer 1 Fév - 23:22

~~ ~~

Le résumé des faits.

Spoiler:

~~ ~~
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 18 Fév - 18:42

[S'cusez si dans mon RP il y a quelques incohérences avec ce qui précède, mais je ne comprends plus rien moi héhé!]

Derrière le masque de Théâtre, un large sourire apparut sur le visage d'Owein. A si peu, ils avaient entraîné une sacré pagaille... Des rues adjacentes s'élevaient des clameurs de chaos, et de la fumée montait au-dessus du palais Impérial. Il n'avait aucune idée d'où étaient ses amis, mais les chercher du regard aurait été sa perte. Déjà le molosse des enfers s'élançait sur lui, bavant comme une bête atteinte de rage, tous crocs dehors. Ils claquèrent dans le vide. D'une roulade, le ménestrel s'était plaqué au mur puis, prenant appuis sur ce dernier, sauta sur le dos du monstre. L'Acier brilla, mais le sang ne jaillit point. Le cuir du chien semblait bien trop épais pour être percé. Furieux de s'être fait berné, il se secoua et envoya valdinguer Owein sur le pavé. Impuissant, le ménestrel vit son épée bâtarde tomber dans un tintement hors de son atteinte. Des points papillonnaient devant ses yeux, et sa jambe gauche le faisait soudainement souffrir. Au centre de sa vision, deux yeux rouges s'avançaient lentement, tandis que le reste s'assombrissait. Le vent lui sembla plus froid. Hardiment, il tira son couteau de sa ceinture et se releva, s'aidant du mur de la rue. Ce fut cette fois la patte de l'animal qui l'assaillit, mais l'Homme fut plus rapide: il enfonça son couteau dans le coussinet, et il y resta fiché jusqu'au manche, provoquant un rugissement de douleur de la part du Démon! Sans doutes y avait-il bien longtemps que nul ne l'avait blessé ainsi. Tandis qu'il retirait la lame à l'aide de ses crocs, notre jeune héros claudiquait vers son épée. Quand il se pencha pour s'en saisir, il entendit le galop de son ennemi. Il fit volte-face, trop tard. En un bond il serait sur lui. Pourtant le chien s'immobilisa, comme effrayé; ses yeux pâlirent d'effroi, et l'atmosphère s'alourdie d'un fin brouillard. Les sons s'étouffaient peu à peu... Mis à part le doux "cloc-cloc" de sabots résonnants dans son dos. Owein essaya de se retourner, de savoir ce qui s'approchait, en vain. Aucun muscle de son corps ne lui répondait.

Une majestueuse silhouette apparut dans son champ de vision. C'était un cerf de très grande taille, blanc, brillant d'une lumière argentée. Ses bois déployés, auxquels s'accrochaient follement quelques feuilles de lierre, emplissaient la largeur de la rue. Au rythme lent de ses fines pattes, il s'interposa entre les deux combattants. Doucement, comme dans un rêve, l'Avatar de Cernunos abaissa la tête pour poser son museau sur celui du clébard démoniaque. De longues minutes s'écoulèrent ainsi, dans une immobilité totale. Enfin, le cerf releva son échine, et planta ses yeux sans fond dans ceux d'Owein.
" Le premier Chapitre d'une grande fresque vient de s'ouvrir. Suis-moi, et tu retrouveras les terres de ton enfance.... La Guilde a grandement besoin de toi."

A l'instant ou les mots s'estompèrent en résonnant, la lumière s'évanouit des yeux du chien, et elle s'éleva dans un crissement ignoble. L'esprit s'envola dans le vent, laissant un petit chien blessé et sans défense là où se tenait l'ignoble bête un instant plus tôt.
Ses compagnons se joindront-ils à son nouveau voyage? Où est L'Inconnu?
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 25 Fév - 18:18

[Alors que je venais de faire un superbe résumé, et tout ça !]

Pas de réponse ?

Il inspira. Il n'y avait rien ni personne autour de lui. Seulement une étendue aussi noire que ténébreuse. C'était d'un ennui... Il n'y avait rien dans cette abîme. Rien à faire, rien à être.Ceux qui y entraient, jamais n'en ressortaient. Il s'agissait d'une forme d'oubli, peut-être.
La présence secoua la tête, tourmentée par les milliards de secondes qui s'étaient écoulées. Ou peut-être pas. Le temps n'avait plus aucune place, par ici.
Et, soudain, une voix résonna. Son langage était incompréhensible, une suite de mots abrupts ne formant aucun sens, troublant l'atmosphère par le déplacement de leur son.


Gérard ouvrit soudainement les yeux. Le sort magique qui masquait son apparence s'était rompu, révélant ainsi une partie de ses traits sous sa capuche. Révélant des yeux aussi profonds que l'horizon. Mais la vision de l'Empereur ne pouvait les atteindre. Il ne pouvait pas le voir. Autour d'eux s'élevaient de longues flammes, balayées par le vent salutaire. Chacun, au travers de ses yeux, voyait un monde différent.
Túrin y voyait un passé révolu et un espoir toujours plus faible à travers les nombreuses saisons que son existence a compté.
L'Empereur ne voyait plus qu'un monde abject, cruel et incapable, qu'il fallait à présent sacrifier pour une meilleure cause.
Gérard regardait un monde dont il ne comprenait rien, un éternel mystère que de nombreuses années passées à étudier l'Histoire n'ont pas éclairci.
Que voyaient chaque membre du groupe ?
Quel monde voyait Kalannar ? Quel monde voyait Eulalie ? Quel monde voyait Owein ? Quel monde voyait Ryooo ? Quel monde voyait Geki ?
Que venaient-ils chercher, tous, sur ce monde ? Une réconciliation ? Un espoir ? Un renouveau ?

<<Comme c'est triste, ne croyez-vous pas ? Des siècles de désespoir vous ont amené à sacrifier tout ce que vous possédez. Mais cela ne ramènera pas le temps. Rien ne peut ramener le temps.>>

La main tremblante de Gérard se leva dans l'air troublé, pour venir se placer au dessus de la poignée de son épée. De son autre main, il tenait son fourreau, ses jambes étaient écartées et courbées pour adhérer au sol, son épaule était dirigée vers sa cible. Ses convulsions s'arrêtèrent tandis que sa main s'apprêtait à toucher sa garde.
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 3 Mar - 18:55

.

- Pose ton cul 5 petites minutes et réfléchis, surtout, n'oublie pas d'analyser chaque détail, la situation a besoin d'être examiné dans son entièreté. -

---

Il était prostré là, comme givré par un temps mort, et il ne sut que faire devant le déchaînement des éléments.
Et quand bien même il aurait souhaité faire quoi que ce soit, quelque chose l'empêchait d'agir.
Alors il attendit le déluge, mais rien ne vint.

- A quand la fin des temps, les pluies diluviennes ? -

Et les eaux ne tombèrent pas pour accomplir la prophétie, rien ne se déversa excepté l'aversion spontanée de ces putains de voyageurs.
Des saltimbanques qui n'avaient que l'insipide force du combat pour régler leurs miséreux soucis.

- Et si moi aussi je me mettais à broyer des os ? -

L'idée traversa son fébrile esprit tantôt instable sur le moment avant de disparaître dans un tumulte de pensées mauvaises.

- Je préfère broyer du noir, c'est ce qu'il y a de mieux à faire dans un moment pareil.
Ou alors je peux me toucher dans un coin sombre, ou même derrière un buisson. -


Nul ne sait ce qu'il était advenu du Kalannar d'antan, mais le fait est que sa dépression existentielle prit une telle ampleur qu'il était devenu le plus impuissant des agneaux.

- Les petits dévorent les grands, ça a toujours été ainsi.
Alors je suis condamné à être ce gros poisson affamé et qui, avançant péniblement vers la mort, ne trouve un raccourci vers le trépas qu'en se laissant dévorer par de minuscules organismes de prime abord défaillants et chétifs, mais qui pourtant détruiront ses terminaisons.
Je ne peux plus.
Je pense trop.
J'agis ou je ne fais rien.
En soi, cela n'a pas grande importance. Ils vont tous périr sous mes coups à la fin. Ils ne peuvent rien contre moi. Ils peuvent me bastonner autant qu'ils le souhaitent, ils ne m'achèveront jamais. Ils pourront tout au plus me malmener comme un bouc-émissaire sous les brimades. -


Son flux de pensées s'assagissait le temps d'un instant. Il ne voyait plus le monde mais uniquement sa personne au centre d'un tout incohérent.
Une sorte d’hologramme en guise de réalité. Un vulgaire schéma non terminé.
Il devait finir le boulot, encore une fois. Un monstre pour les guider, une horreur qui ne pouvait trouver la paix qu'au sein même de la bataille.
La violence à long terme permettrait-elle de trouver le sentier de l'ataraxie ?

' Hé, les gars, qu'est-ce que je fous ici ? '

Il se releva, - même ses souvenirs se tarissaient face à tant de disconvenance.
Lui qui aimait tant la discorde n'en voyait plus l'intérêt.
Et à peine s'était-il relevé pour agir qu'il posa à nouveau son séant à même le sol.

- La terre me nourrit, je nourris la terre. -

Il bouffa quelques cailloux, c'était pour lui comme une sorte de rituel avant de passer à l'action.
Ou peut-être devenait-il simplement dément, là encore, d'aucuns ne savaient ce qui lui passait par la tête.
Le peu de raison que Kalannar possédait avait pris la fuite quelque part entre les vents du nord et le pollen virevoltant et blanchâtre des fleurs mourantes.
L'éternité ne leur avait pas été accordée. Triste sort.
Et alors que même le temps s'épuisait et peinait à avancer au fil de sa macabre courbe transcendantale, Kalannar, lui, dévorait cette terre fertile sous son gros cul avec autant d'engouement qu'un herbivore se délecterait de hautes herbes non défraîchies.

'' Je vous déteste tellement. Pourquoi ne me laissez-vous pas faire ce que je veux ? ''
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeDim 4 Mar - 15:03

Très bien, il y a tant à faire...
Une ombre qui avait toujours été présente se révéla aux yeux de celui qui, à quatre pattes, grignotait les pavés. Simplement en poussant un petit rire. Quelque peu déconcertant, comme moyen d'approche. Mais en quoi était-ce plus déconcertant que la sacrée pagaille qu'avait mis la petite troupe dans la plus grande ville du monde connu ? Enfin, connu... Façon de parler.
Ça et là les immeubles s'effondraient, les raz-de-marées engloutissaient les pauvres citoyens sans défense, sans parler des tornades, des séismes et des chats... Mais on devra se contenter du strict minimum, par ici. Ce vocabulaire ne dirait de toute façon pas grand-chose à ces braves gens risquant leurs vies pour sauver une épave comme celui-ci, tiens.

<<Bouffer des cailloux... Non mais je vous jure...>>

Un manteau noir flottait au vent. Confortablement installé sur le toit d'une maison avoisinante, cette silhouette se moquait ouvertement du peu de retenue que ce jeune pouilleux montrait. Sous la chaleur caniculaire, pourtant, il y en avait, des fous furieux. À commencer par ces gardes dont la tête semblait être à peu près aussi remplie que l'ardoise que l'Inconnu devait au pays ; pleine à craquer. Et ces soldats avaient vraiment craqué, décidément. Certains se tortillaient sur le sol, morts de rire. D'autres massacraient tout sur leur passage, même les civils. Ce n'était absolument pas dans l'optique d'une bataille rangée. La ville avait complètement sombré dans le chaos et la désolation. Peu de phénomènes dans l'Histoire avaient été aussi prononcés. Rajoutez à ça les deux dragons qui avaient bien ravagé la ville quelques minutes auparavant, et les différents comédiens qui étaient venus "à la rescousse" du fantôme de la cité... Et le cerf...
L'Inconnu soupira, et remit une main sur son chapeau noir pour être sûr qu'il ne s'envolerait pas. Il fallait s'efforcer de penser un peu positif. Ce n'était que la crise la plus majeure qu'avait traversé le monde depuis mille ans, et certains restaient par terre à se goinfrer de cailloux. Un heureux hasard qu'il se soit trouvé par ici.

<<Dis-donc, le jeune... Euh... Comment te qualifier ? Bref, si tu veux pas finir en casse-croûte, je te conseille de te remuer un peu. Je n'ai pas que ça à faire de mes journées, alors si en plus je dois te servir de nounou... Bon, je veux bien te filer un coup de pouce pour cette fois, mais rapidement, d'accord ?>>

Pendant que cet être tout de noir vêtu parlait, une troupe blanche était apparue au coin de la rue. Les fameux protecteurs du royaume, dont l'armure blanche resplendissait au soleil, semblaient décidés à en découdre avec ce fugitif crasseux. La "Légion Blanche", dépêchée sur ordre de l'Empereur, eux aussi plutôt dérangés. Qui ne l'était pas, de toute façon ? Peut-être ce boy-scout avec sa princesse. Quoi qu'il en fut, l'Étranger sauta du toit pour atterrir sur la tête de Kalannar, qui mordit la poussière, espérant semble-t-il lui remettre les idées dans la place.

<<Voilà, je te laisse t'en sortir, il faut que j'aille régler les affaires de quelques connaissances. Je reviens après. Ah, une dernière chose. Tu n'as plus le droit de fuir. Je parle de la réalité elle-même, bien sûr. Allez, essaye d'autres trucs, pour changer. Tu comprends ? C'est clair ? Maintenant tu te bouges !>>

Il attrapa le col de Kalannar pour le faire se relever, et puis le sinistre homme noir repartit comme il était apparu.
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeMar 6 Mar - 13:36

'' Hein ? Quoi ? Un guet-apens ? Une embuscade ? ''

Encore déboussolé, il marchait en titubant ne sachant vers où aller.
Pourtant, il n'avait rien bu. Ou presque.
Quoi qu'il en soit, son acuité visuelle se faisait plus nette.
Des hommes possédant des armures d'apparat totalement ridicules étaient prostrés là, juste devant lui.
L'on pouvait en dénombrer au moins une bonne trentaine.

'' Bonjour. ''

Pas de réponse. La blancheur de leurs équipements, liée aux rayons de l'astre, balançait des éclats de lumière dans ses rétines atones.

'' Bon, assez. Ce putain de soleil me fait vraiment chier. ''

Un mouvement de main. Une onde errante partit de sa paume et se dirigea vers les cieux qui d'ores et déjà s'assombrissaient jusqu'à finir avalés par les ténèbres. Les cumulus devenaient des mers sirupeuses et ce noir profond s'étendit même sur les graviers.

'' C'est beaucoup mieux ainsi, vous ne trouvez pas ? ''

Silence général. Les soldats pointèrent leurs armes d'un commun accord et en firent une carapace incisive. Sans doute allaient-ils le broyer dans les minutes qui suivirent.

'' Bon, écoutez-moi attentivement. Je ne souhaite pas me battre.
J'en ai assez de devoir sans cesse tuer.
Je sais pertinemment qu'aucun de vous ne s'en sortira si je me mets à me mouvoir.
Vos épées, vos lances, toutes vos bêtises ne serviront à rien.
Vous ne pouvez que m'infliger des tortures physiques. A quoi bon si le sujet n'en meurt pas ?
Alors essayons au moins de parlementer, nous sommes des êtres civilisés, non ? ''

Il rota. L'écho se fringua et trouva sa place au sein de l’armada et explosa dans les rangs, mettant de ce fait trois soldats à terre. Ils se resserrèrent tous et la troupe s'amincit.

'' Enfin, je veux dire qu'en théorie, nous le sommes.
J'ai pas forcément les manières qui vont avec, je vous le concède.
Mais quand bien même je suis par moment discourtois et que je m'égare, je peux vous dire que je reprends très vite mes esprits.
Allons, allons, je vous prie de bien vouloir me croire. Discutons, la diplomatie prime sur les stupides empoignades. ''


Personne ne répondait au sein de l'escouade. Pas un bruit n'en sortait.

'' Bon, j'aurai essayé, au moins. ''

Il haussa brièvement les épaules, et, pendant ce court instant, un soldat s'avança et décocha son arme dans son estomac.

'' Ha..ha.. ton courage.. m'estomaque.. ha..ha.. ''



( Aparté : j'ai choisi volontairement ce bleu fluo pour que votre lecture soit plus pénible. Cordialement. )
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeVen 9 Mar - 21:54

https://www.youtube.com/watch?v=goWd2mJNZXE&feature=related


Le son de l'épée frôlant la nuque de son adversaire fit tressaillir le jeune-homme. Une petite gerbe d'une couleur pourpre enflamma sa lame tandis que l'autre se renversait au sol dans une gestuelle agonisante. Les yeux du soldat rencontrant ceux du jeune-homme. La peine qu'il avait était si grande. Il aurait temps aimé que tout ceci ne soit qu'un cauchemar. Une lance perça le flanc de son camarade qui était sur sa droite. Ryooo retourna vivement son épée. D'une colère insoupçonnée. Le reflet sanglant de la lance dans ses lunettes. De nouveau. Il voyait ce regard plein de tristesse quand la vie s'en allait de l'être qu'il venait d'abattre.
Ryooo reprit son épée de volée à deux main. Se plaçant devant Kalanar, balayant les genoux d'un autre soldat. Encore un. La section nette entre la chair, la lame, les os. tout ceci donnait du chagrin à Ryooo. Mais il en avait plus encore, quand il voyait ce que ses soldats faisait au gens. Qui n'avaient rien à voir avec ce conflit.

Avec une délicatesse incroyable, la flèche fila des doigts de la jeune princesse, pour aller se ficher dans l'épaule d'un soldat, le projetant en arrière. La Princesse. Elle était tout aussi belle en temps normal que maintenant. Elle avait une confiance énorme en ses nouveaux amis ou compagnons, qui étaient ceux de "son" Ryooo. Ce jeune-homme avait braver pleins de chose, juste pour la sauver. Elle.

Elle se trouvait si laide. Si imparfaite. Elle avait conduit dans cette situation périlleuse celui qu'elle aimait. Cela lui fendillait le cœur petit à petit. Elle aurait tant aimer.. Revoir les plaines. Revoir les oiseaux brillés au soleil levant. Gargouiller un petit air joyeux d'une matinée de printemps. Tout ceci était finit. Tout était une marre de boue flasque, granuleuse sans âme. Tout était cri et misère.
Cri.

Elle perçut un cri. Son prénom. Elle releva subitement la tête. Ryooo l'avait appelée. Il était encore là. Ils avaient repoussés beaucoup d'assaillants. Tout n'était pas perdu. Non. Il lui tendait la main pour que ses espoirs reviennent.

Elle s'élança dans une course, craquante petite femme courant en frappant à coup d'arc les plus mécréant qui voulait l'empêcher de parvenir à son bien aimé. Elle répondit à son cri en épelant son prénom.
Elle vit son regard.
Ses yeux de noisettes éclatés d'espoir. Ses sourcils formant une expression proche d'un sourire. Son sourire également. Il semblait triste. Non pas de la voir. Mais de devoir abattre ces coups meurtriers. Il avait besoin d'elle pour en finir totalement. Elle n'allait pas le laisser se dépêtrer tout seul. Encochant une de ses quatre dernières flèches, elle visa.
Son souffle n'était pas désespéré. Le désespoir ou la misère l'avait abandonné. tout comme il s'en allait de Ryooo.

Dans un regard croisé brûlant, ils se comprirent et le duo d'amoureux continua l'action commencée.

Ryooo reprit de coté la lame aiguisé d'un soldat. Les épées s'entrechoquèrent glissant l'une sur l'autre. Le jeune-homme envoya son genou dans le ventre du type. Héloen, secoua sa crinière doré vivement quand un soldat l'attrapa par sa chevelure. Elle grogna si fort que le soldat hésita un court instant. La plainte perçu par son Ryooo, le soldat n'eut guère plus le temps de dire autre chose que " Oh". Avant d'assimiler la boue comme sa nouvelle résidence principale. D'un mouvement de tête, la langue collée contre son palais, Ryooo demanda à la princesse si sa allait. Elle lui répondit d'une franchise surprenante :

- Occupe toi de toi ! ATTENTION !

L'intonation du dernier mot était si préventif, amoureux, ou à un sens caché que Ryooo ne pu s'empêcher de sourire en lui même. En évitant de peu une lance ennemie. A laquelle il s’agrippa, tira le soldat à lui, et lui enfonça sans difficulté sa propre lame dans le ventre.
En mettant de coté son chagrin ou sa colère, Ryooo devenait un guerrier au seul but de sortir vivant de ce carnage. Il savait qu'il n'était pas seul et que le fier et courageux Oweïn l'aiderait , tout comme le rageux et bavard , Kalanar.

Ryooo bascula en arrière dansla boue sous la masse d'un guerrier adverse. Le dixième qu'il allait affronter. Ses forces était fatigué, et Ryooo aurait bien demander quleques minutes de pause. L'autre leva sa masse à deux mains. Sur d'écraser la tête de Ryooo. De nouveau le son d'une voix forte, et determinée ce fit entendre.

-ATTENTION !

Slurg.

Slurg était le bruit le plus proche que Ryooo pouvait retranscrire phonétiquement. c'était le bruit de la flèche que le soldat avait reçu entre les deux yeux.

Dans un rire nerveux, le couple recula un peu pour éviter l'assaut des autres personnes ennemies.

-Je n'ai plus que deux flèches.

-tu vas t'en tirer, princesse.

-Arrête ! Tes amis ont besoin de nous.

-C'était un petit jeu de mot. Pas grave. Tiens.


Ryooo ramassa deux poignards au sol.

-Le principe est le même. Gardes-en un pointé vers l'extérieur et l'un vers l'intérieur. Ta rage fera la suite je pense.

-Très étrange comme cadeau, non ? un peu ..coupant?

Ryooo posa son index sur la bouche de la jeune femme et fit un sourire. On ne doit pas s'oublier à nos pensée. On doit se battre tout le temps. Et continuer. Pour nos amis !

Ryooo se retourna et fonça vers Oweïn en lui criant :

-COMBIEN ?

Il n'entendit pas la réponse. Glissant sur la boue, l'épée levée , passant entre les jambes d'un soldat , le coupant de part en part, en largeur. (les armure sont inutiles). dont chaque parties tomba d'un coté, coupé en deux.

Un bruit de flèche siffla. Et Héloen s'écria :

-23 !

Ryooo inclina la tête.

*elle est douée. la p'tite*





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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeLun 2 Avr - 20:46

La tempête était sur la ville. Le chaos, partout... Les gardes se battaient contre quelques pauvres rebelles. Qu'espéraient-ils changer ? Voulaient-ils altérer le cours du destin par leurs lames ? Quoi qu'il en soit, tout le monde s'accordait à dire que c'était le bordel. Alors il fallait finir tout cela vite fait et bien fait.
Ryooo et sa princesse s'escrimaient avec passion contre les soldats. Kalannar n'avait toujours pas fini de mordre la poussière. Geki tenait bon, de son côté. Ses nouveaux compagnons l'avaient mis dans une certaine galère, il faisait du mieux qu'il pouvait pour rester en vie, afin qu'il puisse revoir ce mystérieux personnage sans visage. Owein...
Owein, sans aucun masque, venait de rejoindre la bataille, sauvant Ryooo d'un coup fatal. D'une habille passe, il désarma son adversaire, s'emparant de son épée au vol, et, avec une gestuelle parfaite, le décapita. Il s'étonnait lui-même de son exploit. Le cerf semblait lui avoir donné confiance en lui... Il n'eut pas le temps de rêvasser bien longtemps, et retourna dans la bataille avec grand effort. Les gardes de la légion blanche, censés être supérieurs en nombre et en technique, tombaient les uns après les autres face au courage de leurs ennemis. Le petit groupe était redoutable, et n'hésitait pas à se confier leurs arrières. Il ne restait déjà que cinq de ces soldats, aussi frais que les précédents, alors que les compagnons étaient trop épuisés pour lever leurs épées.
Même si le ménestrel avait retrouvé de nouvelles forces, il avait conservé le handicap de sa blessure. Se tenir debout lui semblait douloureux. L'espoir les tenait en vie, pourtant. L'espoir que Gérard et Túrin viendraient. Malheureusement pour eux, ils étaient occupés... Alors que leur restait-il, tandis qu'ils faisaient face à la mort au milieu d'une rue perdue de la cité ?

La croyance qu'un Inconnu viendrait.

<<Et voilà comment commence le fléau des mondes...>>

La figure entièrement noire s'approchait, depuis le bout de la rue. Elle était trouble et indistincte, l'image qu'on en percevait était altérée par la chaleur de l'été. Mais il était bien là. Cet éternel inconnu. Il marchait calmement en leur direction. Les soldats s'étaient entièrement immobilisés, comme statufiés. Puis, ils s'élancèrent, les cinq, sur lui seul. Mais, chose étrange, ils s'écroulèrent tous à même le sol, comme terrassés par une force inconnue. Les pauvres membres du groupe de sauvetage de Kalannar et Héloen étaient consternés. L'Inconnu n'avait même pas bougé d'un poil, alors quelle était ce prodige...?
L'Inconnu, les mains dans les poches, avisa le petit groupe.

<<Et oui, c'est déjà l'heure. L'heure où tout Deux-cent Tours va reprendre sa forme originelle, celle d'une cité de moutons. Non non, je n'ai rien fait. L'heure n'est simplement pas venue pour les démons de prendre le contrôle, voilà tout. Ils voulaient tuer Kalannar et Héloen, ils ont échoué. Ils voulaient vous tuer, ils ont échoué. Ils voulaient tuer Túrin et Doré, pour le coup ils ont réussi.>>

Grand silence.

<<Non mais je déconnais ! Alors les jeunes, vous n'en étiez pas à vous bousculer pour rejoindre une cachette secrète, un truc dans le genre ? Les super héros en ont tous une, non ? Alors, je vous conseille de tourner à droite après cette rue, et puis...>>

L'Inconnu posa nonchalamment son coude sur l'épaule d'Owein.

<<Et puis tout droit. Tu sais, l'ancienne planque, là... Oh bah dis-donc, il t'a pas raté, le seigneur de la... de la quoi déjà ?
-Vous nous avez sauvés...? Êtes-vous un allié, ou un ennemi ?
-Hmmm ? Bref, avec ça, vous devriez être tranquilles pour... Exactement deux semaines. Pas un jour de plus. Ça vous laisse le temps de prendre des cours de je-ne-sais-quoi ! Vous verrez bien. Ah, une dernière chose. Ouvrez grand vos oreilles. Ne dites à personne que vous m'avez vu. Enfin, je vous dis ça mais je suis sûr que quelqu'un va cafter, hein ?>>


S'il avait eu un regard, il l'aurait planté dans celui d'Owein. Mais son chapeau faisait obstacle. Les compagnons voulurent le presser de plus de questions, mais déjà il s'en allait, en sautant directement sur un toit.

<<Et le playboy avec ton mannequin ! Reste bien avec elle, pigé ? Non parce que si vous faites encore les zouaves comme la dernière fois, c'est pas bon pour mon vieux coeur ça. Allez, à plus, les nuls !>>

Et il disparut.

Le calme était revenu sur la cité. Plus d'émeute, plus de garde, seulement des cadavres, du feu, des signes de lutte pouvaient témoigner de la sanglante page de l'histoire qui venait de se tourner. Et demandez à n'importe qui ce qui venait de se passer ? Il répondrait qu'il n'en sait rien.
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SASEB
L'Ordre
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeMar 3 Avr - 21:09

Le dragon soupira, laissant quelques flammes lécher l'air. Il avait du mal à reprendre son souffle. La personne qui le chevauchait en descendit, et fit quelques pas. Son regard vairon examinait consciencieusement le paysage. Il était au sommet de la 200ème tour : la plus haute, la plus grande, la plus solide. La tour dédiée à l'Empereur lui-même. Une distance inimaginable le séparait de la terre. De là, il pouvait regarder presque tout son Empire. Tout cela lui appartenait de droit. Chaque brin d'herbe, chaque habitant, chaque ville lui appartenait.

Il ne laissa aucun râle s'échapper quand il enleva son majestueux heaume. Une peau à la fois juvénile et marquée par les âges (le visage d'un jeune adulte ridé sans vraiment l'être ?), des cheveux sans réelle couleur... Un oeil bleu, un oeil violet.
Son casque se fracassa sur le sol. C'est alors qu'il remarqua une importante blessure qui courait le long de son bras gauche. Elle ne lui faisait pas vraiment mal, mais... Son sang en coulait. Intéressant. Lui, l'Empereur, censé être le personnage le plus puissant du monde connu, avait été blessé... Par Turin ?

<<Tu ne perds rien pour attendre. Tu as seulement deux semaines. Sauras-tu changer la course du destin en seulement deux semaines...?>>

Un petit rire s'échappa de ses lèvres closes. Il ne souriait pas. Ses yeux étaient plissés par la colère. Il aurait voulu fendre le ciel en deux, d'avoir laissé filer ses proies (deux humains et un dragon). À quel subterfuge avait bien pu recourir cet homme sans visage ? Il avait comme une... Impression de déjà vu.
Il aurait ses réponses bien assez tôt.

Au sommet de la tour du Dieu, il méditait sur le Monde. Une société égoïste fondée sur le déraisonnable, pas ou peu de volonté propre. Voulaient-ils seulement continuer à vivre ? N'y étaient-ils pas seulement contraints par le poids des devoirs ? Avaient-ils choisi de naître et de subir injustice sur injustice ?
La vie était injuste.
À quoi bon vivre pour être persécuté ?

Celui qui avait régné sur l'Empire avec droiture pendant 999 années contemplait la cité comme s'il la voyait pour la dernière fois.

Le monde était sien... Et il voulait détruire le monde.

Son Altesse Sérénissime, E. B.
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Race: Animalitos
Classe: ménestrel
description: Ce jeune éphèbe ne semblant pas dépasser les 25 ans, au visage et à l'attitude avenante, recouvert de bracelets et de colliers en cuir, bois ou plumes est toujours vêtu d'une cape de voyage et d'habits faits pour la marche. Sur son dos, un sac en bandoulière d'où dépasse tantôt le pommeau d'une épée, le manche d'un luth ou le bec d'une flûte.

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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeSam 7 Avr - 16:28

http://www.youtuberepeat.com/watch/?v=M6UdGgeYB3M&feature=fvst


Investi d'une énergie nouvelle, Owein fléchit les jambes, puis s'élança pour s'accrocher à une poutre d'une grande maison à Colombages. S'aidant de l'enseigne qui affichait "Bières de solitudes" en lettres dorées, entourant une peinture représentant une chope dans laquelle on pouvait distinguer du raisin, un ananas et un maquereau, il se hissa sur un balcon grinçant. D'ici, il pouvait avoir une vision plus ou moins d'ensemble sur les environs. Le chaos n'avait finalement duré que peu de temps, et partout on entendait le bruit monotone de patrouilles. Le ménestrel tourna son regard vers la tour Impériale, balayant des yeux la magnifique cité. Là haut, il était sur qu'IL les voyait. Il voyait tout. Et sa domination protectrice n'était à présent plus certaine. D'une voix brutale qui ne lui ressemblait pas, Owein fit sursauter ses compagnons:

"Frères! Nous avons libéré les condamnés, et maintenant que notre mission est achevée, nous devons nous échapper au plus vite je le pense, sans attendre de pouvoir s'envoler avec Doré. En effet Túrin et Gérard sont surement en difficulté, mais je pense qu'ils se débrouilleront bien mieux sans nous, et que nous retrouver en dehors de cet ossuaire à ciel ouvert serait salutaire!"

Il se tut un instant, cherchant du regard quelque chose vers l'Ouest, qu'il sembla trouver et pointa du doigt.

"La tour de bois que vous pouvez voir là-bas est un établissement d'import/export de foin pour la cavalerie et les marchands de Deux-cent Tours. C'est une couverture de la Guilde des Animalitos. Et c'est la voie de notre salut! En effet je crains fort que notre petit exploit ait fait croire à ces derniers que c'était le signal de la révolte, ce qui expliquerait ce chaos ambiant.
Si cette théorie est vérifiée, la Guilde des Animalitos devient notre seule alliée, et notre seule chance de fuir cette ville sans passer par les portes qui doivent êtres à cette heure hérissées de soldats! Je leur envoie à l'instant un message pour qu'ils assemblent des animalitos de la Maison des Cieux pour nous évacuer. Suivez-moi si vous voulez vivre."


Durant son monologue, il avait gribouillé sur une de ses vieilles partitions un message, qu'il avait accroché aux pattes de Carrock qui voletait désormais en direction de la vieille tour de bois. Owein descendit aussi vite du Balcon qu'il en était monté, et retomba face aux autres. Héloen, dans les bras de Ryooo, rayonnant. Geki, embarqué dans cette mésaventure, mais apparemment satisfait d'avoir enfin trouvé des personnes partageant ses idéaux. Kalannar, sombre et déterminé. Ils réussiraient s'ils restaient unis, malgré leurs différences. Une petite troupe sans leader, perdue en ayant prêté attention aux dires de mentors à présent introuvables. Une braise les animait encore, mais si personne ne l'attisait, elle s'éteindrait comme l'espoir dans leur coeur. Prenant conscience de ce qui les attendait, sans les conseils de Túrin ou Gérard, Owein eu un vertige. Il avait l'impression d'être un funambule qui venait de faire tomber son balancier, mais qui se serait déjà trop avancé sur la corde pour faire demi-tour, et qui devait bien malgré regarder devant lui et marcher. Il fit un pas, sur cette corde vacillante. Ce n'était qu'un pas, mais un voyage de milles Lieues commence toujours par un pas. Il en fit un deuxième. Derrière lui, il entendit le son de quatre autres pas. Un sourire léger apparut sur le visage d'Owein, qui essuya sa lame recouverte de sang, et se mit à courir (vers de nouveaux nains).


C'est ainsi qu'en ce jour, la Guerre civile commença. Carrock se posa doucement dans les immenses mains calleuses de Malgandoc, dit "Le roi des ours". Vêtu d'un vêtement en patchwork de fourrure, il mesurait plus de deux mètres de haut, et un peu moins d'un de large. Avec une précaution que nul n'aurait pu soupçonner, il détacha le message, puis donna des graines à Carrock. En lisant le message, un grondement l'emplit et augmenta jusqu'à qu'il ai fini la dernière ligne.
"Tabalae! Urielle! Harnhael! Vous êtes relevé de vos fonctions pour être investi d'une mission de la plus haute importance: évacuer les héros de ce matin. Vous les déposerez sur les rives du fleuve, de là Owein pourra mener ses compagnons aux notres. Tabalae, tu porteras deux personnes."
L'intéressé en question était un animalitos Gryffon d'une quarantaine d'années, cheveux poivre et sel, yeux noirs , bonne stature -ridicule comparée à celle de Malgandoc-, vêtu d'une simple tunique en lin. Un sourire paisible couvrait ses traits tirés.
Quant à Urielle, elle était liée au Phénix, ce qui s'oubliait difficilement. Grande et gracile, sa chevelure mêlait mèches rousses et blondes, ses yeux étaient de feu. Une armure de plates chatoyante, sans doutes de fabrique elfique, amplifiait l'effet et semblait s'enflammer à chaque coucher de soleil. Elle n'avait pas l'air enchantée de devoir accomplir cette tâche peu glorieuse.
Enfin, Harnhael, animalitos faucon, était un jeune homme d'à peine 20 ans, vigoureux et souriant, issu d' une riche famille de marchands de deux-cent tours.
Tous trois montèrent les escaliers donnant au toit.
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitimeMar 24 Avr - 12:16

https://www.youtube.com/watch?v=RR2I-YdeAeY


Le soleil n'est jamais comme il parait être . IL est froid pour certains, terrible pour d'autre. Les enfant voit en lui la chaleur d'un cercle jaune. Les adulte l’interprète par de diverses manières. Jamais le soleil n'a été oublié. Toutes les générations ont déjà vu une fois le soleil briller. Toutes les pupilles. Animale, humaines ou autres ont déjà été sous les rayons d'un bienfaiteur soleil apparaissant après une terrible averse, ou scintillant le matin d'un hiver rude. Le soleil était partout.

Héloen. Le feu. Les soldats. Oweïn. Des animalitos. Moi.

Gravissant les hauteurs. Les monts et les forêts. A jamais ils étaient liés. Ils étaient la troupe de l'espoir d'un nouveau monde. Leurs yeux rayonnaient d'une gloire nouvelle. La guerre civile commençait. Chacun se battait de son coté. Les clan se fermaient. les guilde de marchands s'unissaient.

Kalanar. Le phénix. Les flammes. Les soldats. Le sang.

Les fureurs d'un Roi. L’exécution de sa fille. L'oubli des prisonniers. Tout avait échoué. La révolte massive s'annonçait. Petits et grands s'armaient. S'attelaient à de nouvelle tâches. L'espoir faisait vivre ses cœurs déchus d'une autorité triste et hautaine.

La course. J'adorais courir. Je lui tenais la main. Suivant a pleines enjambée ce petit Oweïn. Mes cheveux pleins de boue. Ma chemises tachées. Plus rien n'avait d'importances. J'avais été utile aujourd'hui. Je l'avais sauvé. Elle. Héloen. Et j'avais également sauvé et aidé OwEïn et Kalanar. Un jours peut être je retrouverais ce Gérard. Véritable mentor pour moi. Il m'avait guidé. Dans cette auberge. Jamais je ne l'oublierais. Jamais.

La brûme se levait. le soleil pouvait arrivé. Il ne le faisait pas. Spectateur tranquille et souriant d'une pièce de théâtre dramatique. Le royaumes de Deux-cent-Tours arrivait à un paroxysme inégalé. Tout s'y mêlait. Les amours impossible se retrouvait. Les soldats se désarmaient. D'autre reprenaient leurs attirails. Un régime en construction dangereuse.

J'avais foi en Oweïn. Je me battrais de ma lame jusqu'à mon dernière battements de vie pour lui. Je devinais qu'il n'allait pas rester là sans rien faire. Je ne pouvais affirmer que nous allions mener encor eun combat acharné. Mais je m'en doutais. Ma paume serrés contre celle de la jeune princesse. Nous suivions celui qui de sa voix puissante avait envoyé des magnifiques animalitos vers de(nouveaux nains) nouveaux horizons.

Le soleil était en chacun de nous.
Le soleil d'une âme est le plus chaleureux qui soit.
Le soleil rassemble et unit.
La pluie fait de même.

La vie est un chemin.

Et nous la parcourions. Nos cœurs ensoleillés de l'espoir et de l'amour qu'il nous restait. De l'amour que nous portions à ce pays. A cette Terre. A ce monde. aux être de ce monde. A tous ceux que nous pourrions aider. Nous étions là pour eux. Nous étions unis.

~

Note : mon RP est un peu plus long. mais j'ai enlevé beaucoup de passages qui n'auraient pas convenu et j'ai raccourci beaucoup. Parceque parfois faire simple c'est bien^^.
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MessageSujet: Re: L'heure est à l'exécution.   L'heure est à l'exécution. Icon_minitime

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