Butterflies & Hurricanes
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 De certaines retrouvailles.

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AuteurMessage
Gérard
Le Rêveur.
Le Rêveur.
Gérard


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description: Il a un tatouage au dessus de l'oeil droit, et il dort très souvent.

De certaines retrouvailles.  Empty
MessageSujet: De certaines retrouvailles.    De certaines retrouvailles.  Icon_minitimeMar 3 Avr - 21:41

Gérard pénétra dans la taverne, entièrement abandonnée. Son propriétaire était mort depuis longtemps. Il avait fait jouer de ses... relations, pour récupérer un double des clefs. Autrement dit, il avait demandé à Túrin d'enfoncer la porte. Il était en bien misérable état, par ailleurs... D'avoir ainsi redécouvert une page de l'Histoire qu'il croyait avoir oublié... Personne ne lui en voulait. Ils avaient réussi, tous deux, à sauver le monde une fois de plus, en empêchant Kalannar et Héloen de mourir. Mais de nombreux autres innocents avaient péri dans le processus.

L'homme sans visage amena Túrin à l'étage et le posa dans un lit, s'affaira un instant à soigner ses blessures, puis le laissa se reposer. Doré, lui, avait repris la route des forêts, écumant le ciel en véritable maître. Le plan était le suivant : ils devaient tous se retrouver dans cette taverne aussi tôt que possible. Gérard savait qu'il avait encore de longs instants devant lui, c'est pourquoi, après avoir vérifié qu'il était bien seul, il alla s'asseoir à une table et retira sa capuche, s'autorisant une minute pour s'essuyer le front, les yeux... Il faisait diablement chaud, en ce début d'été. Il alla donc au comptoir se servir une bouteille d'un grand de ces grands crus que l'on surnomme "piquette" dans un verre poussiéreux. Il en huma le parfum et décida de ne pas y toucher davantage. Il remarqua qu'il restait de l'eau dans sa gourde. Il y but une gorgée simplement pour apaiser les flammes de son corps, puis en versa une autre partie dans une casserole. Des plis et replis de sa cape, il sortit un briquet (la technologie...) et alluma un feu avec du papier, fit bouillir l'eau, s'empara de quelques grains de café assez peu fraîchement moulus, et s'improvisa une liqueur du réveil, baptisé "café noir sans sucre" pour les amoureux de la langue.

Ses lèvres seules touchèrent le liquide amer, et déjà de nombreuses répercussions se faisaient sentir sur l'ensemble de son corps. Il reposa la tasse d'un café encore plus amer que son âme, et enfouit sa tête dans ses bras posés sur le comptoir. Un liquide encore plus brûlant que les âmes qu'il avait vu partir par sa seule faute. En moins de temps qu'il n'en faudrait à ce café pour refroidir, ses regrets le transperceraient tel le blizzard. À moins qu'il n'en aie pas. À moins que Gérard ne soit en réalité un être sans aucune pitié, un être de mal et de cruauté.

Non. Gérard était... Gérard. Pour le moment, personne d'autre.

Il avait renoncé à son ancien visage, à son ancienne vie, pour devenir une idée. Deux fois déjà il avait fait preuve de sensiblerie, et au nom du Destin, il n'en ferait pas autre démonstration. Il attrapa sa capuche et la rabattit d'un geste zélé sur sa tête, pour le symbole. Était-il mieux ainsi ? Au coeur des ténèbres de la réflexion, il ne s'octroyait aucune paix, aucune guerre, seulement un éternel questionnement. Il imagina l'apparence de son âme, une sorte de paix étoilée, lunaire.

Ses yeux le brûlaient, mais il trouva la force de sortir un petit carnet où étaient consignées toutes ses aventures, y lut la page de la veille :

Mon coeur est aussi froid qu'une étoile dans le ciel nocturne.
Mon âme est encore plus esseulée que la pleine lune.
Mes pensées sont noires comme un paysage de minuit.
J'erre sans répit dans un monde duquel je suis banni.


Il sortit d'une poche un encrier et une plume, y griffonna la date du jour, et dessina quelques lignes n'ayant de sens que pour lui seul, puis remballa le tout. Il regarda son café. La fumée avait disparu. Il se leva et alla simplement s'asseoir sur une banquette en cuir (quel luxe !) dans un coin de la salle.

Il attendait le retour de Túrin...
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