Butterflies & Hurricanes
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 Solitude + Solitaire = 1

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2 participants
AuteurMessage
Gérard
Le Rêveur.
Le Rêveur.
Gérard


Messages : 125
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Date d'inscription : 22/05/2010
Localisation : Hors du système.

Feuille de personnage
Race: Humain
Classe:
description: Il a un tatouage au dessus de l'oeil droit, et il dort très souvent.

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MessageSujet: Solitude + Solitaire = 1   Solitude + Solitaire = 1 Icon_minitimeLun 18 Juil - 18:20

Le forum a un an !

"S'attarder sur des festivités, typiquement humain ça."

Alors, comment s'est passée cette année ? Pour moi, le principal souci est le manque de membres. De beaux RP avec Kalannar et Laly en début d'année, et un voyage chez Túrin intéressant vers la fin. Ce serait bien de RP un peu plus. Enfin, pour fêter l'anniversaire de la rencontre entre Gérard et Kalannar, j'ai préparé un petit RP spécial. Si vous lisez, alors bonne lecture, mes amis.

https://www.youtube.com/watch?v=hucz0qsXEUQ

Au coeur même du tumulte incessant de la ville, intéressons-nous à quelques personnes sans la moindre importance qui se retrouveront là, quelques instants seulement avant la venue de Kalannar. C'était un des soirs de la fin du printemps, du début de l'été. La nuit n'était pas encore tombée, et quelques lueurs perçaient les fenêtres limpides de la taverne. Une personne était assise au comptoir. Chapeau noir, manteau noir. Une bouteille d'un alcool à la banane à moitié vide à ses côtés. Un verre plein dans sa main. Il était très impoli de porter son chapeau à l'intérieur, mais il ne semblait pas en avoir cure. L'impudent qui le lui avait fait remarquer plus tôt s'était par la suite mystérieusement étouffé avec une simple cacahuète. Les tavernes étaient des lieux dangereux, à n'en pas douter.

Le ciel s'assombrissait d'un côté, tandis qu'il s'embrasait de l'autre. Quelqu'un, dehors, assis sur un banc, s'amusait à fermer les yeux l'un après l'autre, pour alterner entre ombre et lumière. Puis, il sentit ses yeux devenir humides, alors il les ferma plus fortement. Il voyait toujours flou. Il crut apercevoir une étoile, et, peu à peu, plusieurs lui apparurent. Il s'habituait à voir. La vision à laquelle il ne prêtait jamais attention lui semblait comme nouvelle, neuve. Il étudiait avec passion chaque petit détail jusqu'à réussir à distinguer la parcelle la plus infime de ce qu'il pouvait voir. Le ciel lui semblait sans limite aucune. Il était sur ce banc depuis midi, et personne ne l'avait remarqué. Pas même ceux qui s'étaient assis à ses côtés.

<<C'est le désavantage de l'invisibilité. Il faudrait que je trouve une forme plus adaptée dans l'interaction avec le monde.>>

L'idée lui vint lorsqu'il dut céder sa place à un voyageur itinérant, las de ne pouvoir reposer ses pieds. Cette personne n'avait pas remarqué qu'il y en avait une autre, assise. Cette dernière se leva et partit, non sans notifier l'étrange accoutrement du voyageur. Sa capuche était tant et si bien rabattue sur son visage que l'on ne pouvait presque pas distinguer son visage. Et avec cette obscurité...

Il se résolut à se procurer la même cape, et alla au marché, qui ne se lassait jamais des clients, même au coeur de la nuit. La plupart des marchands étaient partis depuis le début de la soirée. Un être humain du genre le plus commun au monde tenait un petit étal qui attira l'oeil de l'intéressé. Nommons-le Gérard, puisque c'est ainsi qu'il sera amené à être appelé par la suite. Gérard avisa le marchand endormi, ses bottes sales sur l'étal, une flasque vide à la main. Il s'empara d'une cape et s'en vêtit prestement, avant de rabattre la capuche sur son visage et de sourire, satisfait. Mais une bourrasque survint et lui enleva sa capuche. Le vent fit tomber la flasque qui tomba par terre, réveillant l'ivrogne, qui regarda Gérard d'un air dubitatif.

<<Ah, pardon, j'vous avais pas remarqué.>>

Gérard resta parfaitement immobile, un long moment. Puis, il sortit une bourse de nulle part et la donna de façon courtoise au marchand, avant de partir. Cette cape était la cape la plus commune du monde, à la fois mal taillée, déchirée, en bon état et tout à fait seyante. Il avait acheté des vêtements du même genre peu avant, et à présent, il était aussi commun que ridicule. Très satisfait de lui-même, il passa cependant quelques instants à réfléchir au problème de sa capuche. Finalement, il l'attacha avec un simple ensemble de cordes invisible. Mais la nuit était tombée.

Ses yeux restèrent rivés sur le ciel noir. Il leva la main le plus haut possible, espérant pouvoir attraper la lune.

Il vagabonda au hasard, avant de rentrer dans la première taverne venue. Personne ne le remarqua, personne ne vint le servir, il se contenta d'aller dans le coin le plus reculé de la taverne pour s'assoir et attendre.

Une bagarre éclata entre trois personnes, qui furent expulsées en dehors de la taverne. Celui que l'on appellera Gérard soupira.

<<Telle violence en ce monde... Pourquoi ? Si seulement je pouvais rencontrer quelqu'un et le faire changer d'avis... Mais je suis seul, infiniment seul. La solitude...>>

Il marqua une pause, réfléchissant à la suite.

<<Oui, les personnes qui ont un grand coeur sont celles qui connaissent la solitude et qui font tout pour l'éviter, et l'éloigner des autres. Mais je n'ai pas bon coeur. Mon coeur est mauvais. Je ne mérite pas de quitter ce désert où j'erre chaque jour depuis ma naissance. Je ne mérite pas d'être accompagné... Je ne suis en substance que pour être seul. Me suis-je déjà ouvert à une seule personne ? Nonobstant cette question, je n'eus jamais quelconque besoin de savoir ce que l'on éprouve en compagnie des autres.>>


Sur ces paroles énigmatiques que personne n'entendit, Gérard s'endormit. Il rêvait. Il rêva de ses mains tâchées de sang, de l'odeur âcre de la fumée, de la chaleur du feu. De sa vision brouillée. Du ciel violet, faiblement éclairé par les flammes qui l'entouraient.

Puis il se réveilla en sursaut, et regarda ses mains un long moment.

Il éternua avant de sortir une paire de gants d'un endroit improbable et de l'enfiler. Cela le rendait triste de penser à la seule notion de tristesse, et encore plus triste quand il en venait à penser par esprit de contradiction au bonheur. Il n'avait plus rien à faire dans cette taverne, et se hâta de la quitter. Mais...

Le tavernier le remarqua.

<<Si vous voulez, vous pouvez passer la nuit ici. M'étonnerait que vous ne trouvassiez un gîte à pareille heure, mon avis.>>

Gérard échangea un long regard avec son interlocuteur, qui essuyait un verre avec un chiffon blanc, comme tout parfait tavernier stéréotypé qu'il était. Il était en effet impossible de trouver un tavernier qui "fasse plus tavernier" que celui là. L'homme sans visage fut soudain envahi par une vague de réflexions. Quelles étaient les parfaites conditions pour être un parfait être normal ? Ignorant la remarque, il retourna s'assoir dans son coin de ténèbres, assailli par son questionnement.

Un être parfaitement normal, parfaitement commun, qui n'a jamais rien fait de mal. Un être qui a décidé de sa vie avec une logique parfaitement commune, un bon sens commun, cet être là qui répondrait parfaitement à la fois aux attentes de la société et des valeurs humaines. Le parfait être humain. Celui qui sourit sincèrement, qui regarde les choses comme on est censé le faire, qui est comme un être parfait devrait être. Il serait parfait. Parfaitement obéissant aux normes communes. Gérard tapa du poing sur la table, le bruit s'évanouit dans le noir. Il dut redoubler d'efforts pour se calmer et penser à autre chose.

Qu'était-t-il censé faire, à présent ? Il soupira, et appuya sur sa tête avec ses deux mains comme pour forcer ses idées à se remettre en place. Plus il était conscient de son état, plus celui-ci s'aggravait. "Débats-toi et le piège se refermera plus vite sur toi." Ce paradoxe l'intéressa et il put se replonger dans une nouvelle source de réflexions intenses, jusqu'à perdre la notion du temps.

Il faisait noir. L'obscurité avait presque totalement envahi la petite salle, bien qu'éclairée faiblement par quelques torches et le feu dans l'âtre qui réchauffait à grand-peine les clients qui s'y pressaient. Une nouvelle tournée générale fut clamée, mais personne ne vint servir l'homme assis seul dans un coin que personne n'avait d'ailleurs vu. Il faisait vraiment noir, dans cette salle. Être vêtu d'une grande cape avec un capuchon rabattu sur la moitié du visage doit aider. Malgré tout, cet être ne se plaignit pas de ne pas être servi. Il avait l'air d'avoir l'habitude d'être seul. Il était au sec et à l'abri au moins, que demander de plus ? Il semblait prêter une oreille distraite aux bavardages autour de lui. On discutait des nouvelles du royaume, un très riche héritier noble avait été kidnappé (du moins le croyait on), une maison avait été cambriolée dans le quartier riche de la grande cité, ça et là quelques agressions avaient eu lieu : vols à main armée, etc. etc.

Et on murmurait plus bas, que le royaume devenait instable, que des forces obscures étaient à l'oeuvre. L'Empereur lui même serait atteint. Il ne se déplaçait plus que rarement, on ne le voyait ou l'apercevait qu'en de grandes occasions, sa santé était affaiblie, disait-on. Certaines de ses concubines s'étaient plaintes de son récent comportement, il n'était plus aussi plaisantin qu'auparavant, il semblait préoccupé par quelque chose, voire même inquiet. On le voyait rôder dans les coursives de son propre château, l'air distant, hagard.

On frissonnait plus encore, quand on parlait des Animalitos. Des bêtes sauvages, féroces, prêtes à vous déchiqueter sans pitié, des monstres en quête de sang, voilà ce qu'étaient les Animalitos. Des sous-êtres.

C'est dans ce contexte que surgiront plusieurs évènements qui changeront la face du monde.

<<Je me demande... Pourquoi je suis tellement... Seul.>>

L’homme qui venait de passer le seuil de la porte n’avait rien de commode. Mal et peu habillé, une dague à la ceinture, cette dernière pleinement visible, une capuche lui masquant totalement le visage, à l’exception de sa bouche aux expressions impassibles. A mesure qu’il avançait dans l’obscure taverne, une drôle d’impression s’installa : la salle s’assombrissait davantage. Les quelques bucoliques traînant par ici ont pu le constater. Ce n’était pas qu’une simple impression. Les torches étaient entrain de s’éteindre. Le curieux homme ne demanda ni à boire, ni à manger, il alla simplement s’installer au fond de la salle. Puis il vit cet homme, esseulé du reste de la taverne, du reste du monde. Il prit la peine de lui jeter un regard inexpressif mais pourtant empli de mal, avant de s’exprimer, à voix basse, mais suffisamment fort pour qu’il puisse entendre :

- Hé, le monstre amorphe, tu m’as l’air bien étrange, ça te dirait de discuter avec un type aussi étrange que toi ?

L'intéressé ne bougea pas d'un pouce pendant un instant. Il releva légèrement la tête. On ne distinguait guère plus qu'une bouche qui se confondait en un sourire particulier sous son capuchon, à lui non plus. Il laissa échapper un petit "Hmpf !", puis il posa son coude sur la table, et appuya sa tête sur sa main ouverte.

Aussitôt la lumière revint à ce qu'elle était auparavant, peut être même en encore plus lumineux, personne n'aurait su le dire. Personne sauf peut être lui même.

L'être encapuchonné répondit alors :

<<Pourquoi pas, pourquoi pas. Je vous prie, prenez donc place. Ou peut être pourriez vous me dire votre nom...?>>

Change everything you are and everything you were, your number has been called. Fights and battles have begun, revenge will surely come, your hard times are ahead. Best, you've got to be the best, you've got to change the world and use this chance to be heard. Your time is now...

Et joyeux anniversaire !
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Owein
Gai luron
Gai luron
Owein


Messages : 96
Puissance : 5388
Date d'inscription : 03/05/2010
Localisation : Là où mes pieds me guident...

Feuille de personnage
Race: Animalitos
Classe: ménestrel
description: Ce jeune éphèbe ne semblant pas dépasser les 25 ans, au visage et à l'attitude avenante, recouvert de bracelets et de colliers en cuir, bois ou plumes est toujours vêtu d'une cape de voyage et d'habits faits pour la marche. Sur son dos, un sac en bandoulière d'où dépasse tantôt le pommeau d'une épée, le manche d'un luth ou le bec d'une flûte.

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MessageSujet: Re: Solitude + Solitaire = 1   Solitude + Solitaire = 1 Icon_minitimeMer 20 Juil - 20:06

Good job Smile Et Joyeux anniversaire!!!
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